Quelle position adopter ? D’un côté, le président a flatté l’ego catholique avec son discours fleuve aux Bernardins. Il a reconnu l’importance de l’héritage catholique dans la société française, la place que l’Eglise a. Un discours plutôt positif donc. De l’autre côté, il est à noter qu’une bonne partie avait déjà dite en septembre dernier aux autorités protestantes, lors des 500 ans de la réforme à l’hôtel de Ville de Paris. A défaut d’avoir une parole vraiment particulière pour les catholiques, le président garde la même ligne directrice. Ce qui est plutôt rassurant.
Dans les deux cas, le président a reconnu l’importance de l’héritage des deux branches chrétiennes dans notre société. Les références ont juste changé car, si d’un côté Jeanne d’Arc est appelé au secours, de l’autre c’est l’édit de Nantes "qui annonce l’émergence de la laïcité". "Le sang du protestantisme coule dans les veines de la France", alors que "la sève catholique doit contribuer encore et toujours à faire vivre notre nation". Les figures de style se ressemblent. Si l’emphase n’est pas mise sur les mêmes sujets, on les retrouve cependant tous dans chaque discours. Pêle-mêle on a : le climat, les lois bioéthiques, l’Europe, l’accueil des migrants, l’implication sociale et humanitaire basée sur la foi…
Mais quelques sujets sont quand même plus précis. Pour les protestants, le président Macron a surtout insisté sur l’anniversaire de la Réforme, objet de son intervention et l’apport des protestants à la philosophie dans la société. Au niveau international aussi les inquiétudes ne sont pas les mêmes. Les pays ciblées sont la Centrafrique, le Tchad ou encore Haïti. Chez les catholiques, c’est le sort des chrétiens d’Orient qui préoccupe plus. Pour eux toujours, le président a appuyé le besoin de s’engager politiquement et d’apporter les questionnements éthiques dans le monde. Des discours similaires donc, mais adaptés à chacune des religions. La proximité entre les deux croyances peuvent expliquer ces similitudes.
Dans la même catégorie