Il y aura un avant/après. Pas que pour le public, aussi pour les athlètes, explique Gilles Lecoq, ce lundi 9 septembre sur notre antenne. Aumônier des Jeux paralympiques, il a accompagné des athlètes pendant la compétition, une mission qui consistait à être "présent pour accueillir les athlètes qui souhaitent de temps en temps trouver un espace pour prier et méditer dans le calme. Un accompagnement pour leur permettre de se recentrer au milieu de la compétition et qui ne vise pas l'amélioration des performances. L'aumônerie paralympique, c'est aussi accompagner ceux qui s'interrogent sur le retour au quotidien, "sur finalement qui suis-je au-delà de la quête d'une médaille. Surtout lorsque les projecteurs vont s'éteindre. Et là, pour certains… le mois de septembre, d'octobre, novembre, va être... Difficile, là. En tout cas, va être une expérience. Une expérience à vivre" explique Gilles Lecoq.
"Pas certain, réplique l'aumônier, je considère que même s'ils ont vécu des situations extrêmes au niveau de leur corps ou de leur mental, ils ont appris, quelquefois très jeunes, à développer, alors j'utilise le mot un peu fourre-tout, des stratégies de résilience, ils sont presque plus forts et plus souples pour vivre pleinement ce que peut être une compétition sportive." Un processus de réathlétisation avant même de devenir performant, pour Gilles Lecoq, "ce n'est pas parce qu'ils ont été fragilisés, c'est parce qu'ils ont développé des compétences exceptionnelles qui leur permettent de performer dans leur catégorie."
Douze ans après l'édition de Londres, fondatrice au regard de son succès populaire et médiatique, "Paris-2024 a établi une référence pour tous les futurs Jeux paralympiques", déclarait Andrew Parsons, président du Comité international paralympique, dimanche 8 septembre, saluant dans son discours "les Jeux paralympiques les plus spectaculaires de tous les temps". Un élan qu'il faut garder pour que ne soit pas qu'une parenthèse enchantée pour les 239 para-athlètes français.
Dans la même catégorie