Mercredi 24 juillet 2024, le Comité International Olympique a octroyé l’organisation des Jeux olympiques d’hiver en 2030 aux Alpes françaises sous conditions. La France a organisé les Jeux olympiques d’été en 2024, pour ceux d'hiver, six ans plus tard, le CIO demande des garanties. A quels enjeux politiques, économiques, touristiques et climatiques ces Jeux d’hiver 2030 vont-ils devoir faire face ?
“Au cours de notre visite, la commission a eu le sentiment que l'héritage d'Albertville 1992 continue de profiter encore aujourd'hui à la population locale.” a déclaré Monsieur Stoss, Président de la Commission pour le programme Olympique lors de la nomination des Alpes françaises aux Jeux olympiques d’hiver pour 2030. Trente-deux ans plus tard, après la Savoie c’est au tour des Alpes d'accueillir les olympiades d’hiver. Chamonix en 1924, Grenoble en 1968, Albertville en 1992 et Briançon en 2030, les montagnes françaises sont réputées dans l’accueil des Jeux olympiques d’hiver. Ces jeux se dérouleront du 1er au 17 février 2030 et les Jeux Paralympiques du 1er au 10 mars 2030.
Sur cinq villages olympiques, trois sites utilisés sont des vestiges de 1992. La piste de bobsleigh et de skeleton de La Plagne, le tremplin de saut à ski de Courchevel et le parcours de ski alpin du Roc de Fer de Méribel. Alpes du Sud et Alpes du Nord s’uniront pour accueillir ces jeux. Étendre les sports sur plusieurs lieux permet aux organisateurs de garantir une certaine protection de l'environnement. L'environnement est au cœur des préoccupations de ces jeux. Plusieurs sénateurs ont tiré la sonnette d’alarme “On est dans un territoire de montagne où l’impact climatique est encore plus rude qu’ailleurs. Il y a quelques jours, j’étais encore au hameau de la Bérarde qui a été rayé de la carte (après d’importantes crues au mois de juin). C’est le niveau zéro de la politique. On continue comme avant, à investir dans le tout-ski, mais c’est l’inverse qu’on devrait faire pour sauver l’économie de la montagne et les gens qui y vivent !” s’exclame le sénateur écologiste de l’Isère, Guillaume Gontard. Gabriel Attal, premier ministre démissionnaire, est lui aussi contre ce projet. Il a refusé de signer la lettre d'engagement financière de l'État pour les JO d'hiver 2030 dans les Alpes françaises.
Si la nomination des Alpes françaises comme terre d’accueil des JO d’hiver 2030 a été rendue publique par le CIO, celle-ci doit répondre à certaines exigences sur le plan politique et économique. Il exige que la France fournisse une garantie financière de l’État avant le 1er octobre prochain. Elle devra être signée par le Premier ministre mais la question demeure si le successeur de Gabriel Attal à Matignon signera cette garantie sans réserve. Cela va dépendre de ses convictions politiques. Lueur d'espoir du côté des opposants ”un Premier ministre du Nouveau Front Populaire ne pourrait pas signer ces garanties en l’état. Idéologiquement, ce n’est pas possible” a affirmé Valérie Paumier, membre du collectif Résilience Montagne dans Public Sénat.
“Nous avons 6 ans pour mettre en œuvre le plus beau des projets,
celui du sport, pour toute la génération” - Arnaud Murgia, maire de Briançon
“Ce sera pour nous une manière de réinventer la montagne. On sait qu'il y a beaucoup de questions sur l'hiver et la montagne. C'est une manière de penser tout ça de façon écologique, comme on l'a fait pour ces Jeux (Paris 2024) qui seront les plus écologiques de l'histoire.” s’est enthousiasmé le Maire de Briançon et Président de la Communauté de communes du Briançonnais, Arnaud Murgia.
Saviez-vous que les Alpes françaises abritent le plus grand domaine skiable interconnecté du monde ? ⛷️
— Jeux Olympiques (@jeuxolympiques) July 24, 2024
Et elles accueilleront les sports de neige pour les prochains Jeux Olympiques et Paralympiques d'hiver après #MilanoCortina2026 !#FrenchAlps2030 #AlpesFrançaises2030 pic.twitter.com/t4i5Q8Uxny
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