La flamme olympique est arrivée en France le 8 mai 2024 à bord du Belem. Depuis, elle traverse l'Hexagone, passant de ville en ville, en étant porter par des athlètes, des artistes ou encore des figures incontournables du pays. La flamme attire les foules, les Jeux Olympiques sont attendus selon un sondage Ifop-Fiducial pour Sud Radio en février 2024, "55% des Français font confiance à la France dans l'organisation des JO". Dans son éditorial, Gérard Leclerc évoque le succès du passage de la flamme olympique comme une "parenthèse de paix et d'unité nationale" alors que l'historien Jean-Baptiste Guégan se pose la question d'une possible trêve autre que symbolique entre les Etats qui "s'affrontent par athlètes interposés". Il était l'invité d'Hugo Billard dans Planisphère.
Il y a un an, les Français vivaient les nombreuses manifestations contre le projet de loi sur la réforme des retraites et les émeutes urbaines après la mort de Nahel. Le peuple n'était pas en paix et l'unité nationale quasi inexistante. Mais alors que le dernier trois mâts accoste au port de Marseille, les Français se retrouvent autour d'un même objet : la flamme olympique. A l'instar du mouchoir blanc secoué en temps de guerre, la flamme olympique "transmet un message de paix et d'amitiés entre les peuples". La flamme n'existe pas sans feu. Autour d'eux, une multitude de synonyme les symbolise comme la lumière, la chaleur et le foyer. En passant de ville en ville, la flamme olympique symboliserait l'unité d'un même foyer, ici la nation. En ayant ce pouvoir de réchauffer les coeurs, la flamme apporte du réconfort et ainsi de la paix. Cependant, elle n'est que de passage. Les Français retrouvent leur souci en rentrant chez eux. La flamme si elle n'est pas entretenue dans le coeur des citoyens finit par s'éteindre à petit feu.
Les Jeux Olympiques sont perçus par les pays comme un puissant soft power. Le soft power, c'est la capacité d'un pays à atteindre ses objectifs à travers des activités d'influence et des positions de pouvoirs plutôt que par la contrainte. "Le sport c'est la guerre, les fusils en moins" disait Georges Orwell montrant ce qui pourrait s'appeler la face cachée du sport. Dans le milieu sportif, les termes issus de la guerre sont nombreux : "affronter", "ligne adverse", "camps" etc...Outre les termes, les jeux olympiques servent aux Etats qui "s'affrontent par athlètes interposés". Durant la Guerre Froide, l'URSS et les Etats-Unis se sont consacrés à une "course aux médailles". Lors de la guerre en Ukraine, après la culture c'est le milieu sportif qui a condamné la Russie. Pour les Jeux olympique de Paris 2024, les athlètes Russes participeront sous bannière neutre.
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