L'orgueil, l'avarice, l'envie, la colère, la luxure, la gourmandise et la paresse sont les sept péchés capitaux. Ils représentent les principaux vices de la vie humaine, mais d'où viennent ils et qui sont ils ?
Pour comprendre ces sept péchés remontons le fil du temps et découvrons leur historicité. C'est à la fin du 4ème siècle qu'Evagre le Pontique, théologien vivant dans le désert Egyptien comprend que l'Homme est tiraillé de l'intérieur par des maux. Ces derniers sont la source de l'éloignement des hommes envers Dieu. Fort de ce constat, Evagre le Pontique décide d'approfondir la notion "Aphatheia". Pour le moine, les passions humaines sont liées au corps, l'"aphatheia" ne permet pas de supprimer les passions intérieures mais elle contribue à ne pas les déclencher, "que toutes ces pensées troublent l'âme ou ne la troublent pas, cela ne dépend pas de nous ; mais qu'elles s'attardent ou ne s'attardent pas, qu'elles déclenchent les passions ou ne les déclenchent pas, voilà qui dépend de nous." écrit-il dans un recueil de brèves sentences. Il faut éduquer sa paix intérieure pour devenir plus libre face à ses passions. Pour mieux les combattre et aider les autres, il décide de classer les huit plus grandes mauvaises pensées sous cet ordre: gourmandise, fornication, avarice, vaine gloire, tristesse, colère, acédie et orgueil.
C'est Saint Thomas d'Aquin, au 13ème siècle qui les fixe au nombre de sept. Il sont définitivement établis en 1215 lors du Concile de Latran, avec l'obligation de se confesser.
Quand nous entendons "péchés capitaux", nous pensons péchés mortels or il existe une subtilité. Marie Fournet, metteur en scène de la pièce "l'autel des sept" et invitée d'Ecoute dans la nuit explique qu"il y a souvent une confusion (...) le péché capital c'est celui qui est à la tête des autres péchés. Le nom vient du latin "Caput" qui signifie "tête, chef". L'idée est que le péché capital peut engendrer d'autres péchés. Le péché peut paraitre anodin, comme celui de la gourmandise, mais il peut entrainer en aval des péchés beaucoup plus grave comme le mensonge."
Le pape Grégoire le Grand et Thomas d'Aquin le place en tête des péchés capitaux. Cet excès de vanité pousse l'individu à se détacher de Dieu, à se croire au-dessus.
La gourmandise n'est pas le terme exact pour définir ce péché. Il s'agit plutôt de gloutonnerie qui est le désir abusif de nourriture car elle peut éloigner le chrétien de la nourriture spirituelle.
Ce péché est le péché du plaisir sexuel. L'amour est un don de soi qui se partage avec l'autre. La luxure c'est l'appropriation du corps de l'autre pour son seul plaisir personnel.
Ce vice concerne le rapport à l'argent et aux biens matériels, celui de toujours en vouloir plus.
La question de l'effort est centrale. La paresse gâche nos potentiels matériels ou spirituels au profit de la passivité.
Réaction émotionnelle instinctive et violente, la colère peut amener à d'autres péchés plus graves comme le meurtre.
Ce péché représente notre incapacité à se satisfaire de ce que nous avons et à envier les autres.
Ces sept péchés capitaux peuvent servir de bonne base lors de la préparation à la confession. Réécouter l'intégralité d'Ecoute dans la Nuit sur les sept péchés :
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