La fête de l’Assomption célèbre l’élévation de la Vierge Marie au ciel, corps et âme. Ce terme, issu du latin assumere, signifiant "prendre avec soi", souligne que c'est par la volonté divine que Marie est élevée auprès de Dieu. Ce privilège lui est accordé en reconnaissance de son rôle maternel et bienveillant auprès de Jésus.
La célébration de l’Assomption a pris une importance particulière en France sous le règne de Louis XIII (1601-1643). Face à leur difficulté à concevoir un enfant, le roi et son épouse, Anne d’Autriche, ont intensifié leurs prières à la Vierge Marie, la suppliant de leur accorder un héritier. En 1638, leurs prières furent exaucées avec la naissance de Louis Dieudonné, futur Louis XIV. Dès lors, les processions du 15 août se sont inscrites dans la tradition française. Cette date fut d'ailleurs un jour de fête nationale jusqu’en 1880, lorsque la République lui substitua le 14 juillet, laissant au 15 août le statut de jour férié.
En mai 1946, le pape Pie XII publie l'encyclique Deiparae Virginis et sollicite l'avis des évêques du monde entier sur la proclamation du dogme de l’Assomption. La réponse est massive : 90 % des évêques se prononcent en faveur. C’est ainsi que, le 1er novembre 1950, à l’occasion de la Toussaint, Pie XII proclame solennellement ce dogme, inscrivant ainsi la Vierge Marie dans la communion de tous les saints. Fait notable, cette proclamation n'a pas lieu le 15 août, jour traditionnellement associé à l’Assomption, mais bien lors de la fête de la Toussaint. "Nous prononçons, déclarons et définissons comme un dogme divinement révélé que l'Immaculée Mère de Dieu, la toujours Vierge Marie, ayant achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée corps et âme à la gloire céleste."
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