L'eucharistie, c'est l'"action de grâce". À travers elle, l’Église rend grâce pour le don total que Jésus a fait de lui-même. Le pain et le vin deviennent, par la prière de l’Église et la puissance de l’Esprit Saint, le Corps et le Sang du Christ. Ce mystère nous dépasse, mais il est au cœur de notre foi. Lors du Jeudi saint, Jésus célèbre la Pâque avec ses disciples. Il prend le pain, le bénit, le rompt et le donne en disant : "Ceci est mon corps". Puis il prend la coupe : "Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude" (Mt 26 ; 26). En faisant cela, il relie le repas pascal juif à son propre sacrifice, accomplissant la libération définitive, non plus de l'Égypte, mais du péché et de la mort. Le Vendredi saint, Jésus offre réellement son Corps et son Sang sur la croix. Il accomplit ce qu’il avait institué la veille. Son sacrifice est unique, mais par la messe, il est rendu présent à chaque fois, dans l’aujourd’hui de Dieu. Chaque Eucharistie renouvelle le mystère pascal : nous ne répétons pas la Croix, nous y participons.
À chaque messe, le Christ mort et ressuscité se rend présent pour nourrir son peuple. C'est non seulement un acte d'amour puisqu'il se donne en nourriture pour que nous devenions ce que nous recevons mais aussi l'unité de l'Eglise. En communiant, nous nous unissons au Christ, mais aussi les uns aux autres, nous formons alors un seul Corps. Ce mystère liturgique est triple : le signe est donné (Signum tantum) le Jeudi saint, la réalité s'accomplit (res tantum) le Vendredi saint, enfin le signe et la réalité sont unis (res et sacramentum) le dimanche de Pâques. Chaque messe rassemble ces trois dimensions.
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