Radio Notre Dame

Radio Notre Dame

Direct

|

Le voyage de Vladimir Poutine en Mongolie
Version 1920x1080 1725358650

Le voyage de Vladimir Poutine en Mongolie

Par Faustine Claret

Le lundi 2 septembre 2024, le président russe Vladimir Poutine est arrivé en Mongolie, marquant sa première visite officielle dans un pays membre de la Cour pénale internationale (CPI) depuis l'émission d'un mandat d'arrêt à son encontre. Ce mardi 3 septembre 2024, le chef d'État russe a rencontré son homologue mongol Ukhnaa Khurelsukh. Officiellement, Vladimir Poutine vient assister aux célébrations du 85e anniversaire de la victoire soviétique lors de la bataille de Khalkhin-Gol, qui s'est déroulée de mai à septembre 1939. Au cours de cette bataille, les forces russes et mongoles avaient réussi à repousser une offensive japonaise dans l'extrême Est de la Mongolie. Ce déplacement officiel apparaît aux yeux de la communauté internationale comme un acte de défi. Depuis mars 2023, le chef de la Fédération de Russie fait l'objet d'un mandat d'arrêt international émis par la CPI, l'accusant de déportation illégale d'enfants ukrainiens, des allégations que le Kremlin a toujours fermement niées.

En se rendant sur le territoire mongol, Vladimir Poutine risque-t-il vraiment d’être arrêté ? Pour Nicolas Hope, professeur de droit international à l’université d’Orléans, "il faut comprendre qu'il y a des intérêts essentiels. Les autorités russes ont parfaitement conscience du problème, qui a été anticipé. Et les autorités mongoles, évidemment, ne sont pas inquiètes. Sauf incroyable coup de théâtre, cela signifie que les autorités russes ont reçu des engagements internes fermes, qu'il n'y aurait aucune contrainte sur Vladimir Poutine."

Pour la Mongolie, accueillir Poutine sur son territoire constitue une priorité diplomatique qui prévaut sur son devoir vis-à-vis de la CPI. Par ce geste, Ukhnaa Khurelsukh et Vladimir Poutine montrent au monde entier les limites de la Cour pénale internationale, souvent décrite comme "une tête sans corps" en raison de l'absence de souveraineté. Juridiquement, les États signataires ont l’obligation de coopérer, mais "ils ne peuvent pas être court-circuités"

Dans la même catégorie