Le 5 novembre 2024, le 47e président des États-Unis d'Amérique sera élu par un scrutin indirect. Alors que le premier débat entre les deux principaux candidats a eu lieu le mardi 10 septembre, revenons sur cette campagne présidentielle.
Aux États-Unis, le locataire de la Maison-Blanche n’est pas élu selon le même système de suffrage qu’en France. Le président des États-Unis est élu tous les quatre ans, le premier mardi de novembre. Contrairement aux Français, qui votent directement pour un candidat à l’élection présidentielle, les Américains votent pour des grands électeurs, qui font partie du Collège électoral. Chaque État dispose d'un nombre de grands électeurs équivalent au nombre total de ses représentants au Congrès (sénateurs et membres de la Chambre des représentants). Pour qu’un candidat soit déclaré vainqueur dans un État, il doit remporter la majorité des voix dans cet État, ce qui lui permet de gagner tous les grands électeurs de l'État, à l'exception du Maine et du Nebraska, qui utilisent un système de répartition proportionnelle. Pour être élu président, un candidat doit obtenir au moins 270 des 538 voix du Collège électoral. La cérémonie d’investiture a lieu le 20 janvier.
Aux États-Unis, il existe deux principaux partis : le Parti républicain et le Parti démocrate.
Le Parti démocrate, fondé en 1828, est considéré comme un parti progressiste. D’un point de vue sociétal, les démocrates soutiennent une couverture médicale élargie, avec des propositions pour rendre les soins de santé plus accessibles et abordables, notamment à travers des systèmes comme l’ "Obamacare". Les principaux présidents issus de ce parti sont Franklin D. Roosevelt, John F. Kennedy, Barack Obama et Joe Biden.a
De l’autre côté, le Parti républicain, fondé en 1854 est perçu comme un parti conservateur, prônant les valeurs traditionnelles, en particulier sur les questions liées au droit à l’avortement. Les présidents républicains notables incluent Abraham Lincoln, Ronald Reagan et George H. W. Bush.
Pour l'élection présidentielle de 2024, Donald Trump représente le Parti républicain, et Kamala Harris est la candidate du Parti démocrate.
Ces élections présidentielles américaines s'annoncent historiques. Donald Trump, ancien président des États-Unis, espère bien reprendre le pouvoir, tandis que Kamala Harris a pris la place du président sortant Joe Biden en tant que candidate démocrate. Parmi les sujets phares des débats figurent la situation économique, le droit à l'avortement, le respect des institutions démocratiques, et l’implication des États-Unis dans les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient, notamment à Gaza.
À deux mois des élections présidentielles américaines, la vice-présidente démocrate Kamala Harris et l’ancien président Donald Trump se sont affrontés lors d’un débat de 90 minutes ce mardi 10 septembre. Sans surprise, les deux candidats ont exprimé de profonds désaccords sur des sujets comme l’avortement, l’immigration, l’économie et la guerre en Ukraine.
Sur le droit à l’avortement, Kamala Harris a vivement critiqué Donald Trump, notamment pour avoir nommé des juges conservateurs à la Cour suprême, responsables de l’annulation du droit fédéral à l’avortement en 2022. Elle a dénoncé ses accusations selon lesquelles les démocrates permettraient l'exécution de bébés après la naissance, qualifiant ces propos de "tissu de mensonges". Kamala Harris a insisté sur le fait qu'aucune femme ne porte une grossesse à terme pour demander un avortement, et a défendu les droits des femmes, particulièrement dans les États où les restrictions sont sévères.
Donald Trump, de son côté, a adopté une position ambivalente sur ce sujet sensible. Il a affirmé avoir "rendu un énorme service" au pays en renvoyant la question de l’avortement aux États, permettant ainsi à chaque gouvernement local de légiférer. Cette stratégie lui permet de naviguer entre les courants conservateurs et l’opinion générale, largement favorable au maintien du droit à l’IVG, tout en évitant de s’engager pleinement sur une position nationale.
Sur l’immigration, Donald Trump a évoqué une fausse information, affirmant que des migrants à Springfield mangeraient des chiens et des chats, suscitant la stupéfaction de Kamala Harris et du modérateur, David Muir. Ce dernier a souligné à plusieurs reprises qu'aucune preuve ne vient appuyer ces accusations. Pourtant, certains ténors républicains, dont le colistier de Trump et Elon Musk, ont contribué à diffuser cette théorie, malgré son démenti par les autorités locales.
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