Margaret est d'origine irlandaise. De son vrai nom Margaret Bermingham, elle est née en 1515 à Corbalis, petite ville irlandaise et décède en 1584 dans les cachots du château de Dublin.

Elle adhère rapidement à la religion catholique romaine. Peu après l'émigration de la famille Ball, sa famille devient active politiquement: en effet son frère William impose la réforme protestante au nom du roi Edouard VI. La réforme protestante est un vaste bouleversement religieux, culturel et social qui se produisit au XVIe siècle. Elle apparaît en Angleterre alors que le roi Henry VIII demande le divorce. Le pape Léon X refuse de lui accorder la nullité du mariage du roi avec Anne Bolleyn. Le roi d'Angleterre décide tout simplement de changer de religion pour changer de femmes et passe le Royaume sous la "foi anglicane". Henry VIII rompit avec le pape pour des raisons politiques et non théologiques.

Pour revenir à Sainte Margaret, elle épouse Bartholomew Ball à 16 ans et devient la femme du lord-maire de Dublin. Ils auront 10 enfants dont 5 arriveront à l'âge adulte. Malheureusement pour Margaret, en 1558, la reine Élisabeth Ire renverse sa sœur la reine Marie, monte sur le trône et réimpose le protestantisme. En 1570, la papauté répond avec la bulle papale " Regnans in Excelsis ", qui déclare Élisabeth comme une usurpatrice. S'ajoutent à cela les persécutions religieuses.

La trahison du fils

Walter, le premier enfant de Margaret, adhère à la " nouvelle religion ", le protestantisme, sa mère, déchirée par le chagrin essaye - mais en vain - de le convertir. Elle fait alors venir chez elle en cachette l'archevêque de Cashel pour tenter de le faire changer d'avis, mais Walter comprend le stratagème de sa mère et fait appeler la garde. Sa mère et l'archevêque sont arrêtés et transportés dans les cachots du château de Dublin. Margaret doit alors faire un choix: prêter serment et donc renier sa foi, ou ne pas renoncer au Christ. Margaret décide de ne pas renier pas sa Foi. Déjà malade et assez âgée, elle meurt martyre dans les cachots insalubres du château. Sa fête est le 20 juin, elle est béatifiée en 1992 par Saint Jean-Paul II, il l’a déclaré, comme les 11 autres martyrs, comme des "témoins fidèles qui sont restés inébranlables dans leur allégeance au Christ et à son Église jusqu'à l'extrême difficulté et au sacrifice final de leur vie".

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