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Avec Anu Kuhanathan, économiste, docteur de l’université Paris-Dauphine, membre du conseil scientifique de l’institut Rousseau. Auteur de Les Nouveaux pauvres – inflation, vie chère, qui pour payer l’addition ? (Cerf)
Flambée des prix, guerre, hausse des taux, réchauffement climatique… L’économie mondiale a subi une succession de crises aggravées par l’invasion russe en Ukraine, laissant présager une sombre année 2023. 2022 restera l’année des « polycrises », selon l’expression popularisée par l’historien Adam Tooze : des chocs hétérogènes qui interagissent, rendant l’ensemble accablant. Ces chocs « ont augmenté depuis le début du siècle », avec la crise financière de 2008, celle des dettes souveraines, la pandémie, la crise énergétique, souligne Roel Beetsma, professeur d’économie à l’université d’Amsterdam. Pour lui, le monde « n’a pas connu une situation aussi compliquée depuis la Deuxième Guerre mondiale ».