L’Eglise, pionnière en matière de retour sur les errements de ses membres ?

Avec Florian Michel, historien et maître de conférences en histoire contemporaine à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il a codirigé l’ouvrage collectif « Á la droite du père – les catholiques et les droites de 1945 à nos jours» (Seuil)

Il y a une semaine, le Grand Témoin recevait le provincial de l’ordre des Dominicains, à l’origine d’un rapport de quelque 630 pages sur les abus commis par les frères Philippe. Conjointement sortait un autre rapport, de 900 pages, commandé par L’Arche, une fédération d’associations venant en aide à des personnes ayant une déficience intellectuelle. Il s’agissait aussi d’abus et d’emprise. Le point commun, ce sont les trois figures du catholicisme impliquées dans des scandales, les frères Philippe et Jean Vanier. Le point commun, c’est aussi le fait que ce système déviant et qualifié de sectaire ait pu durer si longtemps. On parle de 70 ans. Ce matin, le but est de montrer en quoi l’Eglise est pionnière en matière de réflexivité, de retour sur les errements de ses membres, y compris les plus influents. Errements est un terme neutre qui n’est pas péjoratif même si en l’espèce, il peut rimer avec égarement.