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La chronique des AFC • 11h57
Chers auditeurs,
Dimanche dernier, au premier tour des élections législatives, nous avons atteint un taux d’abstention record à 52,5%. Cela signifie que sur les 49 millions d’électeurs appelés à aller voter, plus de 25 millions de personnes ne se sont pas dérangées pour participer. En 2002, il y a 20 ans, pour le premier tour des législatives, l’abstention était à 35,5%, soit 17 points de moins. Elle n’a cessé de progresser depuis cette date.
Elle montre le désintérêt des jeunes et des milieux populaires, les plus nombreux à s’abstenir, pour notre système démocratique. L’abstention des jeunes, en particulier, est massive puisque 70% des moins de 35 ans n’a pas voté dimanche dernier !
Cette désaffection nuit à la légitimité des candidats élus et nuit donc aussi à la démocratie. Ce qui ne se joue pas par la médiation des urnes, se jouera un jour ou l’autre dans la rue. C’est d’autant plus étonnant que de nombreuses voix réclament davantage de participation avec le Référendum d’initiative citoyenne.
Le Catéchisme de l’Eglise catholique rappelle que « la participation est un devoir que tous doivent consciemment exercer, d’une manière responsable et en vue du bien commun ». Cela ne concerne pas les seuls catholiques. Si les Français désaffectent le système démocratique auquel certains aspirent au prix même de leur vie dans d’autres pays, c’est l’équilibre pacifique de notre société qui est en jeu.
La participation est nécessaire mais elle est aussi insuffisante. En effet, et c’est la Doctrine sociale de l’Eglise qui le rappelle : « Une démocratie authentique n’est pas seulement le résultat d’un respect formel de règles, mais le fruit de l’acceptation convaincue des valeurs qui inspirent les procédures démocratiques : la dignité de la personne humaine, (…) le bien commun (…). Sans consensus sur ces valeurs, « la signification de la démocratie se perd et sa stabilité est compromise. »
Pensons-y en allant voter, dimanche prochain !