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15 octobre 2020 : Bioéthique : le marché de la procréation à nos portes

15.10.20
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15 octobre 2020 : Bioéthique : le marché de la procréation à nos portes

La chronique des AFC 06h39

Samedi dernier, des manifestations ont eu lieu dans plus de 60 villes pour dire NON au projet de loi de bioéthique. Ce projet de loi arrivera en janvier en deuxième lecture au Sénat. Une commission mixte paritaire devra ensuite se réunir pour accorder les positions de l’Assemblée et du Sénat avant le vote définitif de la loi et sa promulgation. Le processus est donc loin d’être achevé et pourrait encore durer de nombreux mois. Il est urgent d’oser dire à nos sénateurs que nous ne voulons pas de cette loi qui organise un marché de la procréation indigne, honteux et injuste. Nous en avons déjà vu les effets dans le salon « Désir d’enfant » qui s’est tenu les 5 et 6 septembre à Paris et contre lequel nous avons déposé plainte avec 2 autres associations.

Pendant 2 jours, à l’espace Champerret, des sociétés étrangères se sont entremises pour proposer la GPA à des clients français. L’une de ces sociétés proposait la GPA pour la somme de 126 000 €. Une autre annonçait un choix de mère porteuse sur catalogue avec un tri génétique, la possibilité de choisir le sexe, de faire avorter la mère porteuse ou d’abandonner l’enfant à la naissance si une anomalie était détectée et d’avoir alors droit gratuitement à une nouvelle GPA.

Ce salon nous montre quel est le « Meilleur des mondes » qui nous attend si nous ne réagissons pas. Ce n’est pas une utopie, il est déjà à nos portes ! Bien sûr, la GPA n’est pas dans la loi de bioéthique mais les députés ont sciemment refusé d’inscrire son interdiction. Si on accorde la PMA aux femmes, on accordera la GPA aux hommes, c’est inévitable et ce n’est qu’une question de temps.

Nous ne voulons pas de ce « marché de la chair », selon le mot de Sylviane Agacinski ! nous nous opposons à une idéologie ultralibérale pour laquelle tout s’achète même la personne humaine. Soyons nombreux à écrire à nos sénateurs et à les rencontrer pour les encourager à refuser cette loi ni-bio, ni-éthique !

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