26.04.22 Catégorie(s) : Actualité Politique

Elections : existe-t-il un vote catholique ?

Catholiques : des citoyens à part entière ?

Catholique et politique, ça rime, en apparence seulement, car, comme les autres, cette sociologie ne sait pas très bien où elle habite, éclatée qu’elle se trouve entre plusieurs visions, plusieurs appartenances. Ce n’est pas tant le petit nombre de catholiques qui les définit que leur absence de volonté commune. Aussi est-il délicat de s’adresser à eux ? En vertu de quels critères pourraient-ils se prononcer sur les 12 candidats en lice ? Louis Daufresne pose la question au Père Bernard Bourdin, dominicain, philosophe, spécialiste de la relation entre christianisme et politique, professeur à l’Institut catholique de Paris. Auteur de « Catholiques : des citoyens à part entière ? » (Cerf).

 

Mgr Benoist de Sinety : "il y plein de courants politiques qui cherchent à instrumentaliser l'Eglise, c'est une tentation que l'on retrouve constamment"

Ancien vicaire général de l’archidiocèse de Paris, aujourd’hui curé à Lille, Mgr Benoist de Sinety s’était distingué dans la capitale par son engagement au côté des migrants, après avoir été responsable des étudiants pendant onze ans. Puis il a quitté la capitale et ses turbulences pour refaire sa vie à Lille. Il est l’une des voix qui comptent parmi les clercs qui aiment participer au débat public. La campagne électorale est un moment où les catholiques sont toujours courtisés, même si leurs rangs sont plus clairsemés. La politique est source de malentendus car ses règles du jeu sont peu compatibles avec la démarche des hommes de foi, et la fidélité qu’elle suppose à une ligne de vie. Faute d’avoir prise sur elle, les religieux se situent toujours en surplomb, essayant d’éclairer la cité de leurs lumières évangéliques. Cela passe cette fois par un éloge de la fraternité et un zoom sur nos 7 péchés capitaux.

 

 

L’électorat catholique existe-t-il ? Pas sûr. C’est une question qu’on se pose depuis quelque temps. L’absence de vision commune, la sociologie éclatée complique la tâche des candidats, des sondeurs et des observateurs. Ce qui n’interdit pas à certaines personnes de s’inviter dans la campagne et de lancer des injonctions, comme celle de Loïc Simonet : pourquoi les catholiques ne revoteront pas pour Macron, écrit-il. Cette réflexion, publiée aux éditions du bien commun, a évidemment toute sa place sur notre antenne, non pas pour vous influencer dans un esprit partisan, mais pour savoir ce qu’elle signifie, et sur quelle réalité elle se fonde. Loïc Simonet est juriste, chercheur affilié à l’institut autrichien des affaires internationales situé à Vienne. Le 31 mars, il était le Grand Témoin de Louis Daufresne.

Mgr Pontier : "le vote est un devoir de charité"

« Je laisse les catholiques faire leur choix mais ce qui m’inquiète c’est l’abstention ».

« Il n’y pas de vote catholique, il y a des catholiques qui votent », explique l’administrateur apostolique du diocèse de Paris.

 

 

« En Quête de Sens » : selon quels critères les chrétiens doivent ils choisir un candidat ? Ecoutez ce qu’en pense le Père Marc Lambret, président du SPEP (pastorale des hommes politiques).
La chronique des AFC : comparer les propositions des candidats pour mieux faire son choix.
La chronique des AFC : la famille est-elle présente dans le programme des candidats ?

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