Attentats du 13 novembre : « l’Espérance qui les fait vivre »
Ils ont perdu leur deux uniques filles dans les attentats de Paris le 13 novembre 2015. Sylvie et Erick Pétard témoignent aujourd’hui dans un livre intitulé « Attentats du Bataclan : l’espérance qui nous fait vivre », aux éditions Artège, alors que s’ouvre le 8 septembre prochain un procès historique, six ans après les faits. Elles avaient…
Ils ont perdu leur deux uniques filles dans les attentats de Paris le 13 novembre 2015. Sylvie et Erick Pétard témoignent aujourd’hui dans un livre intitulé « Attentats du Bataclan : l’espérance qui nous fait vivre », aux éditions Artège, alors que s’ouvre le 8 septembre prochain un procès historique, six ans après les faits.
Elles avaient 27 et 24 ans. L’une était musicienne, l’autre graphiste. Ce soir du 13 novembre 2015, Marion et Anna Pétard-Lieffrig se trouvent à la terrasse du Carillon, un bar du 10e arrondissement de Paris, lorsqu’elles sont fauchées par les balles des terroristes. Cette soirée entre les deux sœurs fusionnelles, dont l’une vivait à Barcelone, l’autre à Paris, a débuté dans la joie des retrouvailles. Elle s’est terminée en cauchemar.
Presque six ans après la date fatidique, et alors que doit s’ouvrir dans une semaine le procès des attentats du 13 novembre, Sylvie et Erick Pétard, les parents des deux jeunes femmes assassinées, étaient les invités de Marie-Leila Coussa pour son émission Rencontre. Ils publient un livre au nom évocateur : “L’espérance qui nous fait vivre”, aux éditions Artège. Un livre qui raconte l’histoire d’avant, de cette famille comme tant d’autres : des parents charcutiers, habitant le Loir-et-Cher, et de leurs deux filles studieuses et créatives, qui s’épanouissent à l’âge adulte dans un métier qui les passionne. Ce témoignage, c’est aussi celui d’une tentative de reconstruction après cette blessure qui semble ne jamais pouvoir se refermer.
Une reconstruction dans la foi
Aujourd’hui retraités, Sylvie et Erick partagent leur temps entre le Blésois et la Vendée. A quelques jours du procès qui verra comparaître 20 accusés dont Salah Abdeslam, ils n’attendent rien de particulier de cette audience : “L’avenir des procédures nous importe peu en fait”, souligne Erick Pétard. Ils ont d’ailleurs décidé de ne pas y assister. Leur attention est cependant tournée vers le travail d’écriture et de témoignage qu’ils ont réalisé avec Thierry Paillard, éditeur indépendant qui a leur prêté sa plume pour l’occasion.
Depuis six ans, le couple s’est aussi tourné davantage vers la foi : “elle n’est pas arrivée du jour au lendemain”, temporise la mère des deux victimes. “Mais sans Dieu, il n’y a pas de vie possible”, admet-elle. Accompagné dès le début par des prêtres, Sylvie et Erick Pétard continuent de trouver du réconfort auprès de membres de la communauté catholique et notamment autour de la basilique de Montligeon dans l’Orne (61).