Sur Radio Notre Dame, Jean-Michel Blanquer défend une école « imparfaite » mais qui évolue « dans la bonne direction »
Le ministre de l’Education nationale était l’invité de l’émission « Décryptage » mercredi 6 octobre, un mois après la parution de son quatrième livre sous-quinquennat : « Ecole ouverte ». Il y dresse un bilan de ses réformes et notamment de sa gestion du ministère durant la crise sanitaire. “Ecole ouverte”, c’est le nom d’un dispositif lancé cet été…
Le ministre de l’Education nationale était l’invité de l’émission « Décryptage » mercredi 6 octobre, un mois après la parution de son quatrième livre sous-quinquennat : « Ecole ouverte ». Il y dresse un bilan de ses réformes et notamment de sa gestion du ministère durant la crise sanitaire.
“Ecole ouverte”, c’est le nom d’un dispositif lancé cet été par le gouvernement afin de permettre aux élèves du CP à la terminale de bénéficier de renforcement scolaire, d’activités éducatives et de loisirs dans leur lieu de résidence. “Ecole ouverte”, c’est aussi le titre du dernier livre du ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, le quatrième d’une série de livres publiés depuis le début du quinquennat.
Invité de Laurent Lemire dans l’émission “Décryptage”, Jean-Michel Blanquer est revenu sur les grands axes de cet essai sur l’éducation en temps de crise, qui offre aussi une réflexion sur la liberté et la politique en pleine tempête sanitaire. Un an et demi après le début de la pandémie, cet ouvrage sonne comme un compte-rendu de la gestion du ministère de l’Education nationale. Et en matière d’auto-critique, le ministre assume toutes ses prises de décisions, notamment lorsqu’il a été question de maintenir les cours en présentiel à l’école : “On sait que la France a pris un chemin différent (que d’autres pays, ndlr), cette option a été très critiquée. C’était une option qui n’était pas évidente et aujourd’hui on se rend compte a posteriori que nous avons bien fait même s’il y a eu plein de défauts.
.@jmblanquer était hier l’invité de #RadioNotreDame pour présenter son 4e livre : « Ecole Ouverte » @Gallimard dans lequel il dresse un bilan de ses réformes et notamment de sa gestion du ministère @education_gouv durant la crise sanitaire ? pic.twitter.com/jK9Jynk1fE
— Radio Notre Dame (@radionotredame) October 7, 2021
« Pendant la crise, le professionnalisme et le sens du collectif ont été une belle réalité », Jean-Michel Blanquer
Mais avant d’être “ouverte”, l’école a aussi dû se faire à la maison durant un mois au printemps 2020 et une semaine au printemps 2021. Deux périodes durant lesquelles “le professionnalisme et le sens du collectif ont été une belle réalité”, résume le ministre. “Je rends hommage à tous les professeurs, à ceux qui ont fait “Ma classe à la maison”, à ceux qui se sont mis à enregistrer des émissions de manière extrêmement réactive mais aussi aux parents”, dans le cadre du programme “Nation apprenante”. “On a su en quatre jours créer une émission de télévision”.
En cet automne 2021 marqué par un baisse du taux d’incidence du virus et la fin du masque à l’école primaire (dans certains départements), Jean-Michel Blanquer se félicite d’une rentrée “réussie”. “Elle avait les enjeux habituels d’une rentrée plus les enjeux sanitaires, sous ces angles là, je crois qu’on peut dire qu’elle s’est bien passée”. “A mes yeux, cette crise a ré-amorcé le goût français pour l’école”, analyse-t-il.
Revoir la copie de l’enseignement du fait religieux
Jean-Michel Blanquer n’a, par ailleurs, pas manqué de consacrer un chapitre à la question de la laïcité et à l’enseignement du fait religieux. “La laïcité n’est pas synonyme d’un athéisme d’État mais de neutralité d’État vis- à-vis des religions. Chacun doit être libre de croire, de ne pas croire. La laïcité est synonyme de liberté”, précise-t-il. Et d’ajouter : “Elle est aussi synonyme d’une capacité à élever les enfants, à développer leur chemin métaphysique.” (…) “Dans tous les systèmes politiques non religieux, comme l’est la République, il y a une place pour le spirituel.” En revanche, celui-ci doit être un enseignement uniquement “de nature historique” précise le ministre.
Enfin, interrogé sur le récent rapport de la commission Sauvé, sur les abus sexuels dans l’Eglise, Jean-Michel Blanquer s’est dit consterné, en pensant “en pensant aux victimes et à l’immense contradiction qu’il y a entre la mission que se donnent les hommes et ces faits-là. Il y a évidemment quelque chose de profondément triste, (…) qui doit nous amener à être extrêmement vigilant sur ces enjeux”, a-t-il également indiqué.