10.02.21 Catégorie(s) : Actualité Géopolitique International

Commandant Vincent, formateur des forces de sécurité au Sahel : « Nous n’aurons pas d’état islamiste au Sahel »

Ce mardi 10 février, les sénateurs débattront en séance publique de l’opération française au Sahel à la demande de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la haute assemblée. Louis Daufresne revient sur le rôle de la France au Sahel avec le commandant Vincent, formateur des forces de sécurité de pays partenaires au…

Ce mardi 10 février, les sénateurs débattront en séance publique de l’opération française au Sahel à la demande de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la haute assemblée. Louis Daufresne revient sur le rôle de la France au Sahel avec le commandant Vincent, formateur des forces de sécurité de pays partenaires au Sahel, au Proche-Orient, et en Afghanistan.

Comment envisager l'intervention militaire au Sahel ? L'avenir de Barkhane est actuellement en discussion au Sénat.
Comment envisager l’intervention militaire au Sahel ? L’avenir de Barkhane est actuellement en discussion au Sénat.

Le commandant Vincent est optimiste. Il le dit clairement :  « la guerre au Sahel est gagnable ». A l’heure où la population s’interroge sur la nécessité de l’intervention française au Sahel qui mobilise actuellement plus de 5000 hommes, l’ancien formateur des forces de sécurité au Sahel, au Proche-Orient et en Afghanistan explique son point de vue.

« Ça sera une guerre qui sera longue, difficile mais nous n’aurons pas d’état islamiste au Sahel », explique Vincent. Il explique ce que les personnes perçoivent de Daech, à savoir que les attentats et la tuerie de masse entrent dans une stratégie de contrôle des masses par la terreur. Par ses moyens d’agir, le terroriste finit généralement neutralisé ou capturé par les forces armées. Par ailleurs, un terroriste n’agit jamais seul, il y a toujours un réseau qui prépare un attentat, soit de manière financière, soit dans la planification elle-même :  » il va y avoir une traçabilité possible, nous allons chercher à savoir d’où viennent leurs armes, leurs équipements, leurs explosifs. Nous traquons et après nous allons anticiper en vue de les capturer, ou de les neutraliser s’ils refusent de se rendre. »

Un discours anti-français au Sahel

Pour le commandant Vincent, les populations locales ne sont pas nécessairement opposées aux forces françaises. Il évoque la manipulation psychologique de Daech sur les habitants du Sahel : « Notre ennemi islamiste va chercher à attirer par un discours très inclusif de l’ensemble des populations et au fur et à mesure qu’il commence à avoir une assise confortable sur la zone ciblée, il va devenir de plus en plus exclusif et tous ceux qui ne sont pas dans le mou seront exécutés. » L’important est que les populations locales finissent par voir le vrai visage de Daech c’est-à-dire « sa guerre psychologique, l’islam radical pour justifier ses actes, la recherche d’un soutien de la population et d’un soutien extérieur. » Le groupe terroriste s’appuie sur la détresse et le sentiment d’injustice présent dans les populations selon le spécialiste.

 

 

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