Vers l’ouverture de la Corée du Nord ?
Planisphère – Alors que la rencontre entre Donald Trump et Kim Jong Un se prépare et qu’a eu lieu celle des présidents des deux Corée sur la zone de démilitarisation, quelle ouverture pour la Corée du Nord ? Pour y répondre : Dorian Malovic qui a coécrit le livre « La Corée du nord en 100…
Planisphère – Alors que la rencontre entre Donald Trump et Kim Jong Un se prépare et qu’a eu lieu celle des présidents des deux Corée sur la zone de démilitarisation, quelle ouverture pour la Corée du Nord ? Pour y répondre : Dorian Malovic qui a coécrit le livre « La Corée du nord en 100 questions » (Taillandier, 2018).
Dorian Malovic a écrit ce livre avec Juliette Morillot pour répondre à tout ce qui peut être dit de faux sur la Corée du Nord dans les médias. Chef du service Asie de La Croix, il a une explication à cet état de fait : « face à l’opacité, face à l’éloignement géographique, face à l’ignorance qui en découle, tout ça nourrit beaucoup de fantasme ». Et personne ne peut vraiment contredire les fausses informations qui circulent.
Une ouverture économique
« La Corée du Nord a subi les conséquences néfastes de la chute de l’URSS en 91 », explique le journaliste. Cela a mené à une famine en 1995 qui a fait entre un et deux millions de mort. Ça a précipité la Corée du Nord dans des difficultés économiques, et créé un différentiel de richesse de 1 à 30 même si, pour Dorian Malovic, c’est plus du 1 à 60. Avant, le niveau de vie était plutôt correct grâce à l’aide de l’URSS. Kim Jong Il avait déjà commencé des réformes économiques avec des zones franches, mais c’est véritablement Kim Jong Un qui développe cet aspect.
Les restes de la guerre de Corée
La guerre de Corée a encore un énorme impact au Nord. « La guerre de Corée reste dans les esprits et mentalités nord coréennes comme quelque chose qui est une blessure qui est visible au quotidien », analyse Dorian Malovic. C’est toujours une des rhétoriques anti-USA qui alimentent le régime de Pyongyang. Au sud, la situation est différente. Le souvenir de la guerre est plus générationnel. Les plus anciens se souviennent de la misère de l’époque. Plus les sud-coréens sont jeunes et moins c’est une référence. Le boom économique et la dictature de droite jusqu’en 1987 sont devenus plus présents.