12.03.18 Catégorie(s) : Enseignement

« Qui est l’Homme ? » : un cours en ligne d’anthropologie aux Bernardins

Le collège des Bernardins progresse sur internet en proposant un nouveau cours en ligne (Mooc). Une initiation à l’anthropologie et une question : « Qui est l’Homme ? ».  Pour y répondre le père Matthieu Villemot, Blandine Humbert et Animaida Deroux. La question de la définition de l’Homme est au moins aussi vieille que la philosophie. Mais cela ne l’empêche pas…

Le collège des Bernardins progresse sur internet en proposant un nouveau cours en ligne (Mooc). Une initiation à l’anthropologie et une question : « Qui est l’Homme ? ».  Pour y répondre le père Matthieu Villemot, Blandine Humbert et Animaida Deroux.

La question de la définition de l’Homme est au moins aussi vieille que la philosophie. Mais cela ne l’empêche pas de rester d’une grande actualité.       « On se demande en particulier si tout être humain est une personne. Beaucoup de gens pensent que les grands malades, les enfants prématurés, les embryons, les comateux ne sont pas des personnes. Et inversement des tribunaux américains ont reconnu le statut de personne à des animaux. L’Arabie saoudite vient de donner la nationalité saoudienne à un robot. La question de savoir qui est l’Homme et qui est une personne est donc d’une actualité brûlante et nécessite qu’on s’y investisse », explique le père Villemot, docteur en philosophie et responsable de l’équipe de recherche en éthique biomédicale de la Faculté Notre-Dame.

La vulnérabilité comme révélateur de ce qu’est l’Homme

L’une des clefs de réponse est apportée par Blandine Humbert, philosophe et professeur d’anthropologie au Collège des Bernardins. « L’Homme est frappé par un grand mystère vulnérabilité et c’est par là que se déploie la puissance de la beauté humaine », analyse-t-elle. Mais cette vulnérabilité est de plus en plus cachée par la médecine qui préfère soigner membre par membre et ne prends pas assez en compte la dimension entière de l’Homme. Une analyse que partage Animaida Deroux, ancienne soignante qui a repris un cursus en sciences religieuses, option bioéthique, au Collège des Bernardins. De son expérience elle retire que pendant la formation : « on reçoit très très peu d’outils pour porter ces questions, se les poser, les travailler. Il y a une vision de l’Homme qui est véhiculée mais qui est très très peu interrogée ». Mais ces questions finissent par rejaillir pendant la pratique. Le Mooc peut apporter aux personnes en recherche de réponses, des pistes de réflexions.

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