13.03.13 Catégorie(s) : Vie de l'Eglise

Le Cardinal argentin Bergoglio devient le pape François: "Un grand merci de l'accueil. Priez pour moi"

Accueil chaleureux de la foule pour un nouveau pape serein et souriant: « Je vous demande de prier le Seigneur pour qu’il me bénisse ». Humilité et dépouillement. Réécouter L’édition Spéciale en coproduction avec Radio Vatican   Bénédiction Apostolique « Urbi et Orbi »: Frères et sœurs, bonsoir ! Vous savez que la tâche du Conclave était de donner…

Accueil chaleureux de la foule pour un nouveau pape serein et souriant: « Je vous demande de prier le Seigneur pour qu’il me bénisse ». Humilité et dépouillement.


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Bénédiction Apostolique « Urbi et Orbi »:

Frères et sœurs, bonsoir !

Vous savez que la tâche du Conclave était de donner un Évêque à Rome. Il semble bien que mes frères Cardinaux soient allés le chercher quasiment au bout du monde… Mais nous sommes là… Je vous remercie pour votre accueil. La communauté diocésaine de Rome a son Évêque : merci ! Et tout d’abord, je voudrais prier pour notre Évêque émérite, Benoît XVI. Prions tous ensemble pour lui afin que le Seigneur le bénisse et la Vierge le protège.

[récitation du Notre Père, du Je Vous Salue Marie et du Gloire au Père]

Et maintenant, initions ce chemin : l’Évêque et le peuple. Ce chemin de l’Église de Rome, qui est celle qui préside toutes les Églises dans la charité. Un chemin de fraternité, d’amour, de confiance entre nous. Prions toujours pour nous : l’un pour l’autre. Prions pour le monde entier afin qu’advienne une grande fraternité. Je souhaite que ce chemin que nous commençons aujourd’hui et au long duquel je serai aidé par mon Cardinal Vicaire ici présent, soit fructueux pour l’évangélisation de cette Ville si belle !

Et maintenant je voudrais donner la bénédiction, mais auparavant, auparavant, je vous demande une faveur : avant que l’Évêque bénisse le peuple, je vous demande de prier le Seigneur afin qu’Il me bénisse : la prière du peuple, demandant la Bénédiction pour son Évêque. Faisons cette prière en silence de vous tous sur moi.

[…]

Maintenant je vais donner, à vous et au monde entier, à tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté, la Bénédiction.

[Bénédiction]

Frères et sœurs, je vous laisse. Grand merci pour votre accueil. Priez pour moi et à bientôt ! Nous nous reverrons rapidement : demain je veux aller prier la Vierge pour qu’Elle protège Rome tout entière. Bonne nuit et bon repos !

 

 

 

Jorge Mario Bergoglio, né le 17 décembre 1936 à Buenos Aires en Argentine, est un cardinal argentin, jésuite et archevêque de Buenos Aires depuis 1998. Il est élu pape le 13 mars 2013.

 

Le cardinal Jorge Bergoglio est un Jésuite austère, qui mène une existence discrète et fuit la publicité.
Son élection au siège de Saint-Pierre serait une première pour l’Eglise catholique, qui n’a jamais été dirigée par un représentant de la Compagnie de Jésus.
Archevêque de Buenos Aires et primat d’Argentine, cet homme timide et à la parole rare bénéficie d’un grand prestige parmi ses ouailles qui apprécient sa totale disponibilité et son mode de vie dénué de toute ostentation.
C’est aussi un « wojtylien pur jus », estime Sergio Rubin, le chroniqueur religieux du journal Clarin, en référence au dernier pape. Comme Jean Paul II, il est « conservateur au niveau de la doctrine, et progressiste en matière sociale ». Le prélat est « un critique sévère du FMI et du néolibéralisme », selon lui.

Cardinal en 2001

Mgr Bergoglio est né le 17 décembre 1936 dans une famille modeste de la capitale argentine. Son père, d’origine piémontaise, est employé des chemins de fer, sa mère sans profession. Il est éduqué à l’école publique d’où il sort technicien chimique.
Rejoignant à l’âge de 22 ans la Compagnie de Jésus, il y étudie les humanités et obtient une licence de philosophie. Après un détour par l’enseignement privé, il engage des études de théologie. Il est ordonné prêtre en 1969.
Moins de quatre ans plus tard, à tout juste 36 ans, il est élu provincial (responsable national) des Jésuites argentins. Il conservera cette charge six ans.
Des années difficiles: c’est l’époque de la dictature militaire en Argentine, et Jorge Bergoglio se bat pour conserver l’unité d’un mouvement jésuite taraudé par la théologie de la libération. Avec un mot d’ordre: « maintenir la non-politisation de la Compagnie de Jésus », raconte son porte-parole, le père Guillermo Marco.
Le futur cardinal se rend ensuite à Fribourg, en Allemagne, où il obtient son doctorat. A son retour, il reprend l’activité pastorale comme simple curé de province dans la ville de Mendoza, à 1.000 kilomètres à l’ouest de Buenos Aires.
En mai 1992, Jean-Paul II le nomme évêque auxiliaire de Buenos Aires. Il grimpe alors à vitesse accélérée les échelons de la hiérarchie catholique de la capitale, et revêt finalement la pourpre cardinalice en février 2001.

« Très humble »

En dépit de cette carrière météorique, l’homme est resté « très humble » et « garde un profil bas », selon le père Marco. Il n’a pas de voiture, se déplace en transport en commun et a renoncé à occuper la somptueuse résidence des archevêques de Buenos Aires.
On le dit très attentif aux besoins de ses subordonnés, qui peuvent le joindre à tout moment sur une ligne téléphonique directe. Il n’accorde pas d’interviews, tout en étant lui-même un lecteur assidu de la presse.
Alicia de Oliveira, une amie de vingt ans qu’il a sauvée des militaires, en parle comme un homme « d’une extrême normalité », d’une grande richesse affective, toujours disponible. Mais pas question d’en dire plus: « je respecte son désir de maintenir un profil bas », souligne l’ancienne médiatrice nationale.
On sait toutefois le prélat grand lecteur de Borges et de Dostoïevski, amateur d’opéra et fanatique du club de football San Lorenzo, fondé par un prêtre.
Mgr Bergoglio a vu sa réputation grandement accrue parmi ses pairs pour son travail comme rédacteur-adjoint du rapport final du synode d’octobre 2001: le rapporteur principal, l’archevêque de New York Edward Egan, n’a pu mener à bien sa mission du fait des attentats du 11 septembre et c’est au cardinal argentin qu’il est revenu de mener l’essentiel des travaux.

 

 Biographie

Il suit une formation de technicien en chimie avant d’entrer au séminaire de Villa Devoto puis au noviciat de la Compagnie de Jésus, le 11 mars 1958. Il accomplit ses humanités au Chili et revient en 1963 à Buenos Aires pour ses études de philosophie.

Après une expérience d’enseignement (‘régence’) de la littérature dans un collège (1964 à 1966), il fait ses études de théologie à San Miguel (1967 à 1970), et est ordonné prêtre le 13 décembre 1969.

Il est élu Pape le 13 mars 2013 pour succéder à Benoît XVI. Il choisit le nom de François Ier.

Après une année (1971-1972) à Alcalá de Henares en Espagne. Il est nommé maître des novices en 1972 et fait profession solennelle le 22 avril 1973. Il est nommé provincial d’Argentine pour six ans. Membre depuis la fin des années 1960 de l’organisation péroniste Organización Única del Trasvasamiento Generacional (OUTG), il octroie fin 1974 le contrôle de l’Université del Salvador à d’ex-membres de cette organisation, dissoute à la mort de Juan Perón1. Il est ensuite nommé recteur du grand collège et curé de paroisse (1980-1986). En 1986, il se rend en Allemagne pour terminer sa thèse. il est élu pape le 13 mars 2013.

Jean-Paul II le nomme évêque auxiliaire de Buenos Aires le 20 mai 1992, puis coadjuteur du même diocèse le 3 juin 1997. À la mort du cardinal Antonio Quarracino, il devient archevêque du diocèse de la capitale.

Il est aussi l’évêque ordinaire des fidèles de rite oriental.

Jean-Paul II le crée cardinal lors du consistoire du 21 février 2001 avec le titre de cardinal-prêtre de San Roberto Bellarmino. Lors du conclave d’avril 2005, il aurait été le principal challenger du cardinal Ratzinger.

Au sein de la Curie romaine, il est membre de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, de la Congrégation pour le clergé, de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique, du Conseil pontifical pour la famille et de la Commission pontificale pour l’Amérique latine.

Lors de la condamnation, en octobre 2007, du père Christian von Wernich, inculpé de torture, acte qualifié de crime contre l’humanité, commis lors de la dictature militaire (1976-1983), et du soutien apporté par la hiérarchie ecclésiastique à la junte militaire, le cardinal Bergoglio a rejeté l’idée que l’Église puisse en tant qu’institution avoir une responsabilité dans les crimes commis lors de la « guerre sale », rejetant celle-ci sur des individus isolés au sein de l’Église2. Il est nommé pape le 13 mars 2012 à 20h13.

Il est élu pape le 13 mars 2013.

 

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