21.02.13 Catégorie(s) : Vie de l'Eglise

"Le pape est le garant de l'unité de l'humanité"

Le Père Frédéric Louzeau, président de la faculté Notre-Dame, est l’invité de Pierre Moracchini dans « Le Grand Témoin« :  » Benoît XVI et Jean-Paul II partagent la même recherche radicale de la volonté de Dieu, même si la décision n’est pas la même pour l’un et pour l’autre »  « Les cardinaux devront essayer de trouver un homme…

Le Père Frédéric Louzeau, président de la faculté Notre-Dame, est l’invité de Pierre Moracchini dans « Le Grand Témoin« :  » Benoît XVI et Jean-Paul II partagent la même recherche radicale de la volonté de Dieu, même si la décision n’est pas la même pour l’un et pour l’autre » 

« Les cardinaux devront essayer de trouver un homme qui soit suffisamment descendu dans le Mystère du Christ pour un accueil vivant et personnel de toute culture », a expliqué le Père Frédéric Louzeau.

 

Le portrait du Père Frédéric Louzeau, réalisé par Marion Duchêne

Copyright

C’est à Cherbourg que le Père Louzeau voit le jour en 1968, et pour cause : son père, officier de marine, dirige le Redoutable, premier sous-marine nucléaire français. Il a grandi dans la foi catholique. Sotre vocation sacerdotale a mûri le temps de vos études supérieures. 

« Le Christ est venu me cherché lorsque j’avais 17 ans », raconte le Père Frédéric Louzeau, « mais à l’époque, je n’étais pas encore prêt, alors j’ai choisi de suivre des études supérieures ». Passionné de mathématiques, de physique fondamentale, le jeune Frédéric Louzeau devient ingénieur des mines : « ces études m’ont fortifié », explique-t-il, « la relativité généralisée, la mécanique quantique. Tout cela m’a appris la rigueur, le goût de la recherche de la vérité, mais aussi l’intérêt pour le mystère de l’Univers ». Durant ses études, Frédéric Louzeau se nourrit de l’œuvre de Teilhard de Chardin, croisant ainsi les sciences avec la foi.  Depuis toujours, la même parole de Dieu l’habite : « Il y aura plus de joie au ciel pour un seul pécheur qui se convertit, que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de conversion ». Ainsi, le 27 juin 1998, il est ordonné prêtre par le cardinal Lustiger à Notre-Dame de Paris : « Le rencontrer et être porté par son immense soutien fut une grâce de Dieu », répète Le Père Frédéric Louzeau, « il m’a apporté une formation sacerdotale très riche et diversifiée ». Ainsi, il a eu pour maîtres un jésuite, lui-même disciple du Père Fessard, mais aussi le Père Thomas Kowalski, ou encore le père Albert Chapelle, qui a dirigé son master en théologie. Le Père Frédéric Louzeau est également docteur en philosophie : « J’ai eu la grâce de travailler avec Marcel Gauchet et avec Pierre Manent. Tous ces maîtres m’ont transmis une exigence de pensée ». Et le Père Louzeau d’évoquer le cardinal Lustiger qui, à une question  posée ne répondait jamais de manière convenue : « Lui et les autres avaient cette capacité à penser en direct ». Penser en direct, c’est justement ce que fait le Père Frédéric Louzeau depuis bientôt 6 ans qu’il est à la tête de la Faculté Notre-Dame aux Bernardins et assure ainsi la formation des prêtres. « Ce n’est pas toujours facile car je n’ai pas souvent d’endroit où reposer ma tête », souligne-t-il, « mais la prière est au cœur de mes journées et ma mission m’amène au service de la personne ». Le Père Frédéric Louzeau qui n’oublie pas non plus ses premières années de sacerdoce comme vicaire à la paroisse Saint Honoré d’Eylau : « une très grande joie ! ». La renonciation de Benoît XVI ? Si le choix de la date est une surprise, la décision du pape, elle, ne l’est pas vraiment pour le Père Frédéric Louzeau : « Cela signifie une très grande liberté de la part de Benoît XVI », conclut-il, « et suscite ma profonde admiration ».

Partagez sur les réseaux sociaux :