« La persécution appartient à la foi chrétienne comme la croix au socle du message de l’Evangile »
Ainsi parle le cardinal John Onaiyekan, archevêque du diocèse d’Abuja, au Nigeria. A la veille de la 5ème édition de la Nuit des Témoins, organisée par l’Aide à l’Eglise en Détresse (AED), souvenons-nous que plus de 200 millions de chrétiens sont opprimés à travers le monde. Tout comme les martyrs des premiers siècles, les chrétiens…
Ainsi parle le cardinal John Onaiyekan, archevêque du diocèse d’Abuja, au Nigeria. A la veille de la 5ème édition de la Nuit des Témoins, organisée par l’Aide à l’Eglise en Détresse (AED), souvenons-nous que plus de 200 millions de chrétiens sont opprimés à travers le monde. Tout comme les martyrs des premiers siècles, les chrétiens de Syrie, du Liban, d’Afrique ou d’Amérique latine continuent chaque jour de porter le message de l’Evangile dans un climat d’insécurité et de peur. Ne les oublions pas.
Comme chaque année depuis 5 ans, l’AED publiera son rapport sur la liberté religieuse dans le monde, et ce quelle que soit la religion. Factuellement, ce rapport révèle que ce sont les chrétiens qui souffrent le plus aujourd’hui de persécutions. Actuellement, les pouvoirs publics commencent à en saisir la véritable dimension. Lors de la messe du Vendredi Saint, le Pape François a prononcé ces paroles qui revêtent un sens profond sur ce sujet précis : « En cette nuit une seule parole doit demeurer, c’est la Croix elle-même. La Croix de Jésus est la Parole par laquelle Dieu a répondu au mal du monde. »
C’est pourquoi, ce vendredi 12 avril, aura lieu à l’Assemblée nationale une rencontre entre dirigeants et témoins chrétiens venus de pays où la liberté religieuse n’est pas la norme. S’en suivra également un flashmob organisé devant la cathédrale Notre-Dame de Paris, avant la veillée de prière qui constitue le cœur de cette Nuit des Témoins. Tout cela dans le but de sensibiliser politiques et citoyens sur cet aspect important de la vie en société.
C’est ainsi que Marc Fromager, directeur de l’AED, déclarait récemment en rentrant d’un séjour au Mali : « Les chrétiens ont eu chaud. Sans cette intervention (militaire française NDLR), ils n’auraient pas passé Pâques. » Toujours selon Marc Fromager, la situation des chrétiens au Moyen-Orient est également de plus en plus inquiétante.
Aujourd’hui les yeux de la communauté internationale sont rivés sur la lutte contre le terrorisme de Boko Haram au Nigeria et d’Aqmi au Mali ainsi que sur le conflit syrien. Pourtant, comme le déclare sa Béatitude le Métropolite Ignace Joseph III, patriarche d’Antioche, « l’Occident s’est lavé les mains avec ce qui se passe dans les pays arabes. » Serait-ce donc un réveil tardif ? Un autre son de cloche, mais complémentaire, celui de Monseigneur Elias Tabé, archevêque syriaque catholique de Damas : « Avant toute chose, il faudrait au moins arrêter les mouvements armés » qui sévissent dans le pays. Mais ça, c’est un autre sujet…
Ne manquez pas une Voix est Libre spéciale en partenariat avec l’AED, vendredi 12 avril, à 9h05, disponible également en podcast sur le site de Radio Notre Dame.