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Osons la gratuité • 07h05
Oh vous me direz ce n’est pas un sujet dont on entend souvent parler à la radio ni même à l’église. D’ailleurs beaucoup de nos contemporains pensent que l’on n’a jamais autant progressé en terme de solidarité envers les pauvres que dans ce siècle qui veut vivre sans Dieu. Le discours dominant veut nous faire croire, mais sans jamais pouvoir le démontrer, que la solidarité issue de l’athéisme serait plus efficace que la charité issue du catholicisme. Oh cette petite voix du monde est sournoise : elle ne combat pas directement le bénévolat, qui ne peut être effacé du cœur de l’homme, mais sa pratique est marginalisée, relativisée et peu à peu assimilée à une résistance au progrès. Les ONG et les agences de l’ONU, les organisations gouvernementales, les associations et les fondations d’entreprises, et même par certaines structures caritatives, on affirme que sans professionnalisation, sans rémunération, la solidarité ne saurait être efficace et utile. Dorénavant, l’humanitaire est une devenue une carrière comme une autre, où les compétences et l’expérience se vendent, s’achètent, où la rentabilité de faire le bien se calcule et se planifie. La règle d’or de la solidarité n’est plus de vouloir le bien de son prochain sans chercher son propre intérêt par amour de Dieu, comme mère Térésa par exemple, ni d’imiter l’amour gratuit des pauvres et la compassion désintéressée de Saint Vincent de Paul, ni de faire le choix du don total de soi comme Saint François d’Assise. Non, pour le matérialisme et l’utilitarisme, il serait légitime et bien plus efficace de se faire payer pour sortir le monde de la pauvreté. Alors le sujet est si peu soumis à la critique que ces idéologies sont devenues comme des bandeaux sur nos yeux qui nous privent de la lumière qui vient de Dieu. Devenus aveugles à la véritable grandeur de l’homme et à sa destinée, l’action publique et économique en faveur des pauvres cherche le bien de l’homme mais en s’opposant à la loi naturelle et à la loi divine le plus souvent, éloignant l’homme de Dieu, le privant des moyens surnaturels que sont la prière et les sacrements. Alors vous voyez ces bandeaux privent un grand nombre de nos contemporains de la joie de pratiquer la bonté désintéressée comme les martyrs et les saints. Ils nous font oublier que le Christ a servi l’homme sans se faire payer en retour par le versement d’impôts et de taxes, sans travailler à sa propre gloire, sans y chercher son propre intérêt politique ou économique, sans communiquer sur le bien qu’il a fait, sans exiger de contrepartie aux pécheurs. Il nous faudrait oublier que le Christ a servi l’homme sans poser de conditions aux pauvres, sans faire aucune sorte de mal à personne.
Alors chers amis, et d’ici à la semaine prochaine, retenons que si la joie de pratiquer la bonté gratuite de Dieu nous a été enlevée par le matérialisme, nous en avons conservé la nostalgie. La bonté divine est comme l’ADN de l’agir de Dieu, la signature de Dieu, déposée en chaque créature qui atteste que nous sommes créées par Dieu et destinés à vivre avec lui au Ciel. Servir Dieu et les pauvres gratuitement, sans y chercher son intérêt au passage, n’est pas possible sans une faveur divine qui nous donne une capacité surnaturelle d’agir comme Dieu. Concrètement, cela veut dire que pour aller au Ciel il ne nous est pas utile de bénéficier d’une couverture sociale et d’une retraite pour servir son prochain ou d’avoir signé un contrat de travail avec son évêque pour servir Dieu. Non si nous voulons aller au Ciel, il faut suivre le Christ qui nous apprend la joie de pratiquer la bonté divine et le don de soi désintéressé pour l’amour du bon Dieu.
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