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Osons la gratuité • 07h05
Car la charité n’a pas besoin de reçu fiscal pour être pratiquée, elle n’exige pas de contrat ni de salaire pour s’appliquer, elle renonce à se faire rembourser ses frais de mission et à bénéficier d’une couverture sociale et d’assurance santé pour continuer à se déverser sur les pauvres. Oui la véritable gratuité est à contre-courant d’un monde qui fait le bien en se faisant du bien au passage. Certaines organisations, qui se revendiquent comme catholiques, se glorifient pourtant de se faire payer pour lever des fonds pour les pauvres, tandis que d’autres prétendent fournir un service chrétien et gratuit mais fondé sur un nouveau credo qui exige des dons sans lesquels le service ne peut pas exister ! Dans cette nuit de la gratuité privée de la lumière de l’évangile de Jésus-Christ, on ne sait plus rendre un service gratuitement en payant sa part de sa poche ! C’est invraisemblable !
En un mot, la civilisation occidentale matérialiste et humaniste a perdu la joie de servir gratuitement les pauvres. Nous vivons dans l’éclipse de la gratuité dans ce XXIème siècle. Il nous faut des étoiles, des points fixes pour retrouver la lumière de la gratuité. C’est l’esprit de gratuité, celui qui est enseigné par les Saintes Écritures et attesté par la Tradition Catholique, qui a fondé la civilisation chrétienne. Or cet esprit de gratuité, que l’on appelle la charité, a été vécu par mère Térésa, enseigné par Saint Vincent de Paul, pour ne citer qu’eux. Il nous invite à servir aujourd’hui ceux que le monde rejette parce qu’ils ne rapportent rien, à les servir à contre-courant d’une culture matérialiste et sans éthique qui ne veut plus voir les pauvres, qui ne veut pas d’une charité sans contrepartie. Cette tendance très inquiétante traduit non seulement la sécularisation de la foi mais le refroidissement de la charité en occident.
Pourtant, chez beaucoup de nos contemporains, parmi les plus jeunes notamment, un nouvel élan est donné qui exige de soutenir les missionnaires et les missions catholiques. Pourquoi ? Mais parce que sans eux beaucoup réalisent que nous ne pouvons plus accéder aux pauvres là où ils vivent. Le monde ignore même où sont ces pauvres, ne les entend plus, ne les voit plus. Les religieuses et les prêtres dans les bidonvilles nous ouvrent les yeux sur les pauvres : ils sont là où les autres ne veulent pas aller. Et les vrais pauvres sont ceux qui ne veulent pas y aller. C’est le signe que c’est le bon cap.
Voilà pourquoi il est urgent de suivre les pas des missionnaires pour réapprendre à faire le vrai bien, c’est-à-dire à naviguer dans un monde où seul ce qui rapporte a de la valeur. Pour cela, il est temps de rétablir la valeur sans pareille de la vie religieuse et du sacerdoce, et l’absolue nécessité du prêtre. Car il permet de garantir le service des pauvres par la grâce quotidienne de la messe et de l’adoration, des sacrements comme des enseignements. Dans ce monde déchristianisé, dans cette nuit de la gratuité, les missionnaires catholiques sont des balises, des balises de radionavigation. Ils nous donnent le bon cap à suivre, ils permettent d’éviter les écueils qui nous guettent et de lutter contre les courants et les vents contraires. Proposer la foi catholique n’est pas un manque de respect pour les autres religions, ni un obstacle au dialogue inter-religieux ni une pierre qui heurte l’œcuménisme, non c’est une source de vérité et de joie pour tous.
Alors chers amis, et d’ici à la semaine prochaine, retenons que la véritable gratuité enseignée et pratiquée par le catholicisme est une invitation à rencontrer le Christ à travers les pauvres qui nous évangélisent en vérité. Là se trouve les sources de l’évangile. Là se trouve la joie oubliée de servir tous les pauvres, à l’école du don et de la gratuité.
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