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Poursuivons notre réflexion sur la Passion de Jésus Christ qui révèle le mystère de la gratuité de Dieu. Une gratuité qui peut faire peur, au point que les souffrances du Christ sont plus souvent abordées d’un point de vue religieux ou historique, mais rarement d’un point de vue physique ou psychologique, c’est-à-dire d’un point de vue médical. Qu’a ressenti humainement Jésus dans son corps de supplicié ? Peut-on comparer la Passion du Christ aux souffrances répertoriées par la médecine ? À défaut de réponses claires, la Passion du Christ peut enfermer l’homme dans la peur et lui faire croire aux promesses d’une humanité débarrassée de la souffrance et de la mort. Dans son étude « La Passion de Jésus Christ selon le chirurgien », le Dr Pierre Barbet¹ revient sur certains aspects humains des supplices endurés par le Christ qui rendent au fond si difficile la saisie du mystère de la Croix. La seule flagellation de Jésus-Christ, telle que le film de Mel Gibson essaye d’en restituer la réalité médico-légale, est insoutenable pour l’esprit humain moderne : l’étude du mystérieux linceul de Turin a permis au Dr Barbet de montrer que la victime du linceul a reçu 55 coups en 10 minutes d’un fouet composé de deux lanières terminées par des petites billes de plomb. Or l’énergie mesurée d’un coup de fouet est en réalité suffisante pour assommer à chaque fois un homme en bonne santé. Les traumatismes internes sur les poumons, le cœur et les reins ont été considérables, rendant tous les mouvements respiratoires et cardiaques très douloureux et insuffisamment efficaces, entraînant le corps du supplicié dans une acidose aux conséquences rapidement mortelles. Le Dr Barbet évalue la perte de sang à environ 2 litres et estime que l’hémorragie continue à travers les 880 cm2 de peau manquante et les 110 hématomes rendait improbable la possibilité de franchir les 500 à 700 mètres qui restaient à parcourir jusqu’au Golgotha. L’étude affirme qu’une telle souffrance rend incompréhensible l’effort de porter la poutre transversale de 20kgs et a conduit à une fatigue extrême. De plus, une fois au Golgotha, l’arrachement de la tunique du Christ, qui adhérait sur les plaies vives, et la violence inouïe de la crucifixion comme la douleur occasionnée par une force de traction de plus de 80 kgs sur chaque clou dans l’organisme est presque inimaginable à notre époque note le Dr Barbet. L’étude conclue que l’effort pour soulever le corps afin de pouvoir respirer et éviter l’asphyxie sur la Croix en moins d’une minute, la violence des contractions musculaires quasi permanentes, la déshydratation qui en résulta sont en réalité inconcevables pour l’esprit humain moderne.
Alors chers amis, n’oublions pas Jésus-Christ sur la Croix. Il est l’innocence et la bonté de Dieu crucifiée par les Princes des juifs, c’est-à dire par tous ceux qui aujourd’hui encore préfèrent à tout prix leur pouvoir terrestre à la vérité sur Dieu et sur l’homme. Pour Saint Rémi « Comme ils ne pouvaient trouver aucun motif légitime de le faire mourir, ils tinrent conseil pour se saisir de lui par la ruse et le mettre à mort. » 2 N’oublions pas le combat que mène le démon contre la bonté de Dieu. Satan ne supporte pas le sacrifice de la Croix car la gratuité de ce sacrifice nous arrache à ses griffes et nous sauve de nos péchés. Cette réalité oubliée et très contestée parmi les chrétiens se vérifie de nos jours par l’acharnement sans pareil du démon à défigurer et profaner la liturgie, à en éloigner brutalement les hommes, car ce saint sacrifice qui sauve les hommes se renouvelle dans le monde à chaque messe.
¹ Cf Dr Pierre Barbet, La Passion de Jésus Christ selon le chirurgien, MédiasPaul, 2000
² Cf Saint Thomas d’Aquin, Catena Aurea, commentaire sur (Mt 26, 3-4)
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