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Le Grand Témoin • 07h35
Avec Jean-Jacques Jordi, docteur en histoire, spécialiste de l’Algérie. Auteur de Un silence d’Etat – les disparus civils européens de la guerre d’Algérie (Soteca)
Moment « gênant », député « heurté », « dégoût »: plusieurs élus de la coalition de gauche Nupes ont fustigé mardi la référence à l’Algérie française dans le discours inaugural du doyen RN de l’Assemblée nationale José Gonzalez, en ouverture de la nouvelle législature. Dans une brève allocution, l’élu des Bouches-du-Rhône, pied-noir né à Oran, évoquait sa terre natale à laquelle il a été « arraché ». « J’ai laissé là-bas une partie de ma France », à l’indépendance de l’Algérie en 1962, a-t-il affirmé, s’interrompant un instant sous le coup de son émotion. L’écologiste Julien Bayou s’est dit « heurté », même si le doyen a été « prudent et a évoqué son cas personnel ». « C’est vraiment problématique. Nous, on n’a pas applaudi ». Sur Twitter, la députée écologiste Sabrina Sebaihi a fustigé un « jour de honte ». « Avec une telle banalisation, jusqu’où ira-t-on ? ». Effectivement, la question est bien posée. L’anniversaire des accords d’Evian et les événements tragiques qui suivirent méritent mieux que des postures polémiques qui, une fois de plus, ne grandissent pas le monde politique. Pourquoi ne pas aborder certains sujets qui font mal ? Comme celui des Disparus civils européens de la guerre d’Algérie: il y a eu beaucoup plus d’Européens enlevés et dont nous n’avons aujourd’hui aucune « trace » après les Accords d’Évian et après l’indépendance de l’Algérie qu’en « pleine guerre » !
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