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Yannick Fer, sociologue, chargé de recherche au CNRS, spécialiste du pentecôtisme et des mouvements évangéliques. Auteur de « Sociologie du pentecôtisme » (éditions Karthala)
Dimanche prochain, ce sera la Pentecôte dont l’étymologie signifie le cinquantième jour après Pâques. Ce jour-là, les apôtres apeurés et reclus au cénacle reçoivent le Saint-Esprit, qu’on appelle aussi Paraclet ou Consolateur. Le Saint-Esprit n’est pas simple à définir puisqu’on ne peut lui mettre un visage. Disons, si on devait parler comme le monde parle, que c’est une sorte de potion magique, même si l’expression est malheureuse, préemptée qu’elle est par l’imaginaire de la bande dessinée. La Pentecôte, autant qu’on puisse le savoir, a quelque chose d’intrigant, qui subjugue. “Chacun entendait parler les disciples dans sa propre langue”. Si l’Ascension est un moment intimiste assez simple à saisir, l’élévation du Christ au Ciel, la Pentecôte est plus complexe car, par l’opération du Saint-Esprit, Dieu établit une relation d’intercession entre la Terre et le Ciel, une sorte de connexion permanente entre le monde visible et invisible. Cette transition énergétique, du Christ aux hommes, est la référence des mouvements dits pentecôtistes.