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C’est curieux. Du Covid-19, apparu en Chine, nous évitons d’en parler comme du « virus chinois », sa version originale, alors que, sans gêne, nous discutons du variant britannique, sud-africain ou brésilien
Trêve d’autocensure, quand on parle de la Chine, DRAGON DE FER, on parle parfois aussi de Taïwan, auquel cas Pékin s’indigne. L’ambassadeur de Chine à Paris vient AINSI de notifier à des sénateurs français qu’ils encourent des sanctions s’ils maintiennent leur voyage à Taïwan.
Il est clair que sous le contrôle de son parti communiste, centenaire et plus nationaliste que jamais, la Chine continue à jouer de la carotte et du bâton.
Au grand jour, elle poursuit sa diplomatie sanitaire, souligne l’étendue des secours apportés aux pays touchés par la pandémie.
Dans l’ombre, son administration s’oppose à toute enquête indépendante sur l’origine du virus. En janvier, ce n’est pas sous pavillon de l’OMS que des scientifiques se sont rendus à WuRhan. L’équipe comportait pour moitié des experts chinois, pour moitié des experts internationaux approuvés par Pékin. Seuls les Chinois pouvaient recueillir les données de terrain. L’hypothèse d’une origine accidentelle avait été écartée d’office, soustrayant à l’examen l’ensemble des scénarios.
En attendant, aujourd’hui, priorité à la vaccination. En Chine, DRAGON DE PAPIER, la confiance est si ténue que les candidats au vaccin se voient promettre des bons d’achat ou deux douzaines d’œufs. En déclarant que « les vaccins existants n’ont pas un taux de protection très élevé », le directeur de la prévention des maladies vient de justifier la méfiance de ses compatriotes. Il s’est repris depuis, prétendant qu’il évoquait tous les vaccins. Qui se laissera tromper ? Le taux de protection des vaccins chinois avoisine les 50% quand le germano-américain Pfizer culmine à plus de 90 % !
Une anecdote, enfin. En Chine, chaque bâtiment affiche le taux de vaccination des occupants selon un code chromatique : à 80 % et plus, le vert ; entre 40 % et 79%, le jaune ; à moins de 40 %, le rouge. Qui dit rouge dit malus. C’est peut-être pourquoi, sous la menace ou pas de quelque complot intérieur, Xi Jinping, surnommé « l’Empereur rouge », se fait si discret ces temps-ci.