Parmi ces gestes, il y eut, bien sûr, l’accolade échangée avec le grand imam de l’université d’Al-Azhar, dont le prestige va bien au-delà de l’Égypte. En la personne d’Al-Tayeb, le Pape a trouvé le meilleur des alliés pour prêcher l’entente entre les fidèles des différentes religions. De l’imam, on a retenu cette formule significative : « L’islam n’est pas une religion du terrorisme réservée à un groupe de suiveurs qui manipulent les textes islamiques et, par ignorance, les interprètent mal. » C’est tout le problème, précisément, il faut espérer que l’imam saura convaincre et entraîner derrière lui tout un monde en désarroi.
Mais le Pape, reprenant l’avion pour Rome, était aussitôt saisi d’un autre drame, celui du Vénézuela en pleine tourmente. Ce Vénézuela si cher entre parenthèses à notre Jean-Luc Mélenchon ! C’est au Saint-Siège que l’on demande d’intervenir pour trouver une solution qui sortira le pays d’une véritable guerre civile. Ce n’est pas évident, car même l’opposition au président Maduro, successeur de Chavez, n’est pas disposée à une négociation qui la priverait d’une capitulation du régime. Nous pouvons quand même avoir une certitude. Dans notre monde difficile, le Pape est perçu comme un défenseur privilégié de la paix.