« Une catastrophe ! » Le jour où son test de grossesse s’est révélé positif, Delphine a cru que le ciel lui tombait sur la tête. A 44 ans, elle avait fait depuis longtemps le choix d’une vie sans enfant. « Ma liberté, c’est sacré, explique-t-elle. Alors, un bébé ! J’ai ruminé la nouvelle pendant trois jours, et pleuré, pleuré… Si mon ami ne m’avait pas dit « On le garde », j’aurais envisagé une IVG. » Aujourd’hui, maman d’un petit François de 11 mois, Delphine n’est toujours pas revenue de sa métamorphose. « Un bébé, c’est fabuleux, ça apporte un équilibre incroyable, s’enthousiasme-t-elle. J’ai construit quelque chose. » Et de conclure, « C’est ce qui s’appelle un heureux accident. »Trop tôt, trop tard, ou simplement « en trop », parce qu’il y a déjà plusieurs enfants à la maison : la caractéristique du bébé surprise, c’est précisément d’être le grain de sable qui vient gripper la mécanique bien huilée de nos projets. Alors que l’on soit ado ou mère de familles nombreuses a priori avertie, comment bien accueillir l’enfant surprise ?
« Avoir un enfant surprise est un chemin menant d’une éventuelle catastrophe à la grâce », Eline Landon


Eline Landon, mariée et mère de deux enfants elle a fondé l’association 1001 bonheurs qui propose des ateliers de soutien à la parentalité. Elle publie « L’enfant surprise » (Emmanuel)
Marie-Iris Duboys-Fresney, directrice formation & recherche – psychologue clinicienne au sein de l’association « Agir tôt – pour une éducation responsable, bienveillante et structurante