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La saga du Prince Eric de Serge Dalens et Pierre Joubert est connue depuis trois ou quatre générations et a fait la gloire de la collection Signe de piste. Et voici qu’un jour, à l’occasion du salon des Écrivains catholiques, la directrice de cette collection toujours vaillante quoique octogénaire (la collection, pas la directrice, loin s’en faut), me demande si je n’aimerais pas y écrire un volume, autrement dit, un roman pour la jeunesse. Pourquoi pas ? Je ne l’ai jamais fait, mais pourquoi pas, oui, à condition que ce soit sur une trame de faits réels.
Je n’ai pas à réfléchir longtemps : à travers l’histoire d’un jeune qui, peu avant la fin des années 1980, cherche dans la Tchécoslovaquie communiste cherche à se libérer du mensonge et de l’hypocrisie qui règnent dans ce pays depuis deux générations, je raconte celle du Mouvement chrétien de Slovaquie, qui a écrit une des plus belles pages de l’Église en Europe à cette époque, et dont je connais la plupart des protagonistes. L’un d’eux est devenu cardinal, un autre un des responsables du pays après la chute du communisme, mis la plupart sont restés dans un humble anonymat, alors même qu’avec les armes de la foi et de la prière ils avaient fait vaciller un régime contre l’homme autant que contre Dieu quand ils ont organisé la première manifestation publique depuis 1968, avec pur seules armes un chapelet et un cierge à la main. C’était le vendredi 25 mars 1988 date devenue journée nationale en Slovaquie et connue sous le nom de Vendredi Saint de Bratislava, c’est le titre du livre – dont les historiens nous disent qu’il a été une date majeure dans ce qui va conduire l’année suivante à l’effondrement du régime.
Trente ans plus tard, le monde dont parle ce livre, dans lequel les existences sont conditionnées et contrôlées par les puissants du jour et où la foi chrétienne est persécutée et semble menacée de disparition, pourrait paraître lointain aux jeunes d’aujourd’hui. Est-ce si sûr ? Mon Vendredi Saint de Bratislava vient de sortir, juste avant Noël. Je pense qu’il peut faire découvrir à des jeunes la force victorieuse de la foi chrétienne quand la persécution, ouverte ou plus subtile, fait tout pour l’étouffer.