Pornographie : comment faire écran ?
On parle de l'autonomie comme une vertu suprême mais dans l'autonomie, y a beaucoup d'insécurité et beaucoup de recherches d'identité. Les enfants sont souvent lâchés dans une jungle et les parents leur font confiance, parfois à outrance."
Dix-neuf millions de français se connectent, en moyenne une fois par mois, à un site pornographique dont 2,3 millions de mineurs. C’était le constat alarmant dressé en septembre 2022 dans un rapport publié par le Sénat. La surabondance d’écrans n’enraye pas ce phénomène emblématique de la généralisation de l’industrie du X. Et pourtant le sujet reste tabou, secret même. Les questions liées à la consommation de pornographie sont de plus en plus étudiées. Georges Lecoq, psychologue de formation était l’invité de la rédaction ce mardi 12 septembre. Pour lui, le projet de loi français de signature numérique est « une mesure qui s’impose, même si elle n’est pas évidente parce qu’il ne faut pas faire de “tracing”. il faut songer à l’aspect protecteur de telles mesures ».
Dangers de la #pornographie « Les parents doivent être disponibles pour leurs enfants mais pas de manière menaçante. » Georges Lecoq pic.twitter.com/6ohNS6fIKN
— Radio Notre Dame (@radionotredame) September 12, 2023
Pour le psychologue belge, si les gouvernement doivent prendre conscience des enjeux, c’est aux familles d’être les premiers piliers en matière de prévention : « le travail le plus important peut être fait à l’intérieur des familles où les enfants se sentent délaissés. On parle de l’autonomie comme une vertu suprême mais dans l’autonomie, y a beaucoup d’insécurité et beaucoup de recherches d’identité. Les enfants sont souvent lâchés dans une jungle et les parents leur font confiance, parfois à outrance.«
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