Du haut du Mont-Saint-Michel, Macron appelle les Français au dépassement
Emmanuel Macron, célébrant lundi le millénaire de l’abbaye du Mont Saint-Michel, a appelé les Français au « dépassement » face aux défis du XXIe siècle, notamment écologiques, à l’image des épreuves du temps traversées par ce lieu emblématique d’un certain « esprit français ». Le Mont Saint-Michel « porte l’histoire de la construction politique de notre pays », a lancé le…
Emmanuel Macron, célébrant lundi le millénaire de l’abbaye du Mont Saint-Michel, a appelé les Français au « dépassement » face aux défis du XXIe siècle, notamment écologiques, à l’image des épreuves du temps traversées par ce lieu emblématique d’un certain « esprit français ».
Le Mont Saint-Michel « porte l’histoire de la construction politique de notre pays », a lancé le chef de l’Etat, égrainant la guerre de Cent ans, la Révolution, les partisans de la République embastillés là au XIXe ou encore la lutte contre les éléments naturels, à commencer par l’ensablement de la baie. « Oui nous avons su toujours nous montrer bâtisseurs en maîtrisant le temps, l’espace, les éléments », a martelé Emmanuel Macron dans un discours aux élans volontiers lyriques. Devant la presse, avec l’abbaye en toile de fond, il en avait déjà appelé à l’esprit de résistance » face aux « grandes transitions » qui se dessinent, rejetant tout « déclinisme, peur, angoisse ou confrontation », un message qui semblait notamment viser l’extrême droite. « On voudrait nous faire choisir entre une prétendue identité française figée et nostalgique et une modernité qui exigerait l’effacement de pans entiers de notre passé », a-t-il déploré dans son discours.
Depuis François Mitterrand en 1983, les présidents se pressent dans ce lieu emblématique pour y porter leur message. En 2007, Nicolas Sarkozy avait choisi d’y lancer sa campagne présidentielle.
Pour Gérard Leclerc, « l’identité d’une abbaye millénaire ne saurait être incompatible avec un État laïque. Et il n’y a pas d’identité de rechange. »
(Avec AFP)