28.10.22 Louis-Marie Picard Catégorie(s) : Actualité

Père Olivier Maire : le suspect mis en examen pour « assassinat »

Emmanuel Abayisenga, soupçonné du meurtre en Vendée du père Olivier Maire, supérieur des Montfortains de Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée), décédé des suites de coups portés à la tête en août 2021, a été mis en examen pour « assassinat », a annoncé vendredi le procureur de la République de La Roche sur Yon. Retour sur les faits « Conformément aux…

Emmanuel Abayisenga, soupçonné du meurtre en Vendée du père Olivier Maire, supérieur des Montfortains de Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée), décédé des suites de coups portés à la tête en août 2021, a été mis en examen pour « assassinat », a annoncé vendredi le procureur de la République de La Roche sur Yon.

Retour sur les faits

« Conformément aux réquisitions du parquet il a été placé en détention provisoire à l’issue d’un débat contradictoire devant le juge des libertés et de la détention », précise le magistrat dans un communiqué.

La mort du père Olivier Maire , alors âgé de 60 ans, avait provoqué un vif émoi au plan national, y compris au plus haut niveau de l’Eglise catholique.

Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti avait assisté à ses obsèques, qui avaient rassemblé plusieurs dizaines de fidèles dans cette commune vendéenne de 3.600 habitants.

Le pape François lui-même avait, à l’époque, évoqué la mort du prêtre lors de son audience publique hebdomadaire, évoquant sa « douleur. »

Décrit comme instable psychologiquement, Emmanuel Abayisenga, qui s’était rendu de lui-même à la gendarmerie en s’accusant du crime le lendemain du meurtre, était hospitalisé en milieu psychiatrique depuis le 9 août 2021.

Arrivé en France en 2012, ce Rwandais aujourd’hui âgé de 41 ans est également suspecté d’avoir incendié la cathédrale de Nantes, en juillet 2020 – des faits dont il s’était également accusé.

Il était hébergé par cette congrégation de pères montfortains, dont Olivier Maire était le père provincial, dans le cadre de son contrôle judiciaire suite à cet incendie, en attente de son procès.

Issu d’une famille dont plusieurs membres ont participé au génocide Tutsi, M. Abayisenga a vu sa demande d’asile politique rejetée, et était sous le coup d’une troisième obligation de quitter le territoire français au moment de sa mise en cause dans l’incendie.

Celle-ci n’a pas été exécutée en raison de son contrôle judiciaire.

Après son arrivée en Loire-Atlantique, Emmanuel Abayisenga, qui fait partie d’une fratrie de douze enfants au sein d’une famille catholique très pieuse, ne fréquentait guère la diaspora rwandaise mais participait à la vie de la communauté catholique nantaise.

@LM_Picard Avec AFP

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