08.09.22 Camille Meyer Catégorie(s) : Histoire

Le Saint Suaire de Turin, l’enquête définitive !

Fasciné depuis 44 ans par le linceul, Jean-Christian Petitfils lui consacre une enquête complète dans un livre « le Saint Suaire de Turin ». Il était l’invité de Culture Club ce 8 septembre 2022. Nombreuses sont les reliques présentées comme le Saint-Suaire : le Suaire de Turin, de Compiègne, de Besançon, de Cadouin, de Lierre ou encore…

Fasciné depuis 44 ans par le linceul, Jean-Christian Petitfils lui consacre une enquête complète dans un livre « le Saint Suaire de Turin ». Il était l’invité de Culture Club ce 8 septembre 2022.

Nombreuses sont les reliques présentées comme le Saint-Suaire : le Suaire de Turin, de Compiègne, de Besançon, de Cadouin, de Lierre ou encore d’Oviedo. Jean-Christian Petifils a tenté de percer les mystères de cette relique.

« Ce n’est pas une question de foi, (…) c’est une énigme d’histoire, d’archéologie, une énigme scientifique aussi, bien sûr » prévient l’historien. Son livre questionne l’histoire, la science mais aussi la foi de l’auteur. Le Saint-Suaire va voyager, si bien que sa trace sera perdue les premiers siècles, « par conséquent historiquement, il n’y a pas de certitude absolue que ce soit bien celui de Jésus », explique Jean-Christian Petitfils, il apparaît en l’an 387-388 dans une ville qui s’appelle Edesse en Turquie ». Le début de la vénération du linceul va changer l’iconographie de Jésus, « à la fin du IV ème siècle, Jésus est représenté en imberbe, en dieu romain, puis on va se caler sur les représentations de l’homme du linceul. » Jésus est représenté avec une barbe à partir de cette époque. Le Saint-Suaire va ensuite traverser l’histoire, Au XVe siècle, les suaires de Compiègne et Cadouin vont concurrencer celui de Turin. 

Datation au carbone 14  et fleurs de Jérusalem 

La datation au Carbone 14 de 1989 sera un fiasco pour Jean-Christian Petitfils : « échantillon surnuméraire », prélevé sans autorisation et « ajouté quand le cardinal Ballestrero avait le dos tourné« . « Résultat, explique l’historien, les premiers résultats ont été publiés dans la revue Nature, il y avait une contradiction entre les résultats des laboratoires d’Oxford, Zurich et Tucson, avec cent ans d’écart dans les datations. « En 2017, un jeune chercheur a obtenu du British Muséum, le coordinateur de l’opération, les chiffres bruts. Et là, ça part dans tous les sens, c’est à dire qu’aucun des trois échantillons ne semble appartenir au même linge. » Selon les derniers tests, réalisés par rayon X en avril 2022, le linceul de Turin daterait du I er siècle. Une expérience réalisée par le professeur Giovanni Fanti, à l’aide de rayon X. En comparant le linceul à un échantillon de linge, trouvé à Massada, haut lieu de la résistance juive détruite en 73, le scientifique y a trouvé des traces de « 27 fleurs identiques« .

Pour l’historien, le Saint-Suaire de Turin représente bien la figure de Jésus mis au tombeau. Une enquête à découvrir à travers 464 pages, « Le Saint Suaire de Turin – l’enquête définitive » de Jean-Christian Petitfils (Tallandier)

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