Le pape François en Irak : « Vous n’êtes pas seuls ! »
Il s’agit de l’un de ses voyages le plus périlleux mais le pari est gagné. Au lendemain du pèlerinage du pape François en Irak, que faut-il retenir de cet événement historique ? Louis Daufresne fait le point dans « Le Grand Témoin ». >> Pour écouter l’intégralité de l’émission Ce pèlerinage en Irak est « un sans faute » du pape,…
Il s’agit de l’un de ses voyages le plus périlleux mais le pari est gagné. Au lendemain du pèlerinage du pape François en Irak, que faut-il retenir de cet événement historique ? Louis Daufresne fait le point dans « Le Grand Témoin ».
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Ce pèlerinage en Irak est « un sans faute » du pape, estime Loÿs de Pampelonne, ancien directeur pour l’Irak à L’Œuvre d’Orient (2018-2020). « François a bousculé tous les obstacles sur sa route et a rendu possible ce qui était impensable il y a encore quelques mois ». Pour Loÿs de Pampelonne, le Saint-Père a plus que réussi, à l’image de la rencontre avec Al-Sistani qui devait durer 20 minutes et qui a finalement duré 50 minutes. Cette rencontre a été un « moment fort du partage et de la convergence, de l’amitié et la fraternité montrant que le vivre ensemble n’est pas une utopie ou un mythe », souligne de son côté Mustapha Chérif, philosophe algérien, expert du dialogue entre les cultures et les religions, artisan du dialogue islamo-chrétien, co-fondateur et premier co-président du Groupe d’Amitié islamo-Chrétienne, en France (GAIC). « Nous sommes conscients, nous croyants, que c’est un moment qu’il faut enseigner : lorsque la main est tendue, des choses historiques se passent ». Et Mustapha Chérif de rappeler que « détruire n’est pas la vocation des croyants… La foi est innocente, ce sont la folie de certains hommes assoiffés de pouvoir qui vient perturber la vie, mais la violence est vouée à l’échec », conclut-il.
Trois temps marquants
Loÿs de Pampelonne retient trois temps forts dans ce voyage. La messe, dimanche 7 mars, à Erbil pour toute la communauté chrétienne. Un temps fort auquel Églantine Gabaix-Hialé, chargée de mission de L’Œuvre d’Orient, a pu assister. « La joie des chrétiens Irakiens au sein du stade a été tellement forte que l’on a été plusieurs à pleurer ». Autre moment marquant : la rencontre interreligieuse à Ur. Et enfin, pour tous les Irakiens, l’envolée de colombe et le grand sourire du pape à Moussoul dans un contexte de fort risque sécuritaire.
« Vous n’êtes spas seuls », voilà la phrase du Saint-Père qui résonne le plus pour Loÿs de Pampelonne : un message pour dire « que la grande communauté des gens de bonne volonté est là », explique-t-il, rappelant que ce déplacement était avant tout pour aller à la rencontre de tous les Irakiens car, « ce que vivent les chrétiens, c’est ce que vit l’ensemble des Irakiens ».