Matthieu Faucher, professeur des écoles : » La culture judéo-chrétienne échappe complétement aux jeunes générations »
Mardi 12 janvier, Louis Daufresne reçoit Matthieu Faucher, professeur des écoles à Malicornay (Indre) dans le Grand Témoin. Après avoir travaillé avec ses élèves sur des textes bibliques, il a été suspendu par sa hiérarchie en 2017, puis muté, avant d’être aujourd’hui réhabilité par la justice. Tout est parti d’un constat. Au fur et à…
Mardi 12 janvier, Louis Daufresne reçoit Matthieu Faucher, professeur des écoles à Malicornay (Indre) dans le Grand Témoin. Après avoir travaillé avec ses élèves sur des textes bibliques, il a été suspendu par sa hiérarchie en 2017, puis muté, avant d’être aujourd’hui réhabilité par la justice.

Tout est parti d’un constat. Au fur et à mesure de son expérience de professeur, Matthieu Faucher note la présence d’un « analphabétisme religieux » parmi ses élèves de CM1-CM2 : » La culture judéo-chrétienne échappe complétement aux jeunes générations […] C’est une culture dont ils ont besoin pour comprendre l’Histoire de France, et pour accéder à la littérature française. Si ce n’est pas l’Education nationale qui remédie à cela, qui le fera ? » Alors il a décidé de récupérer plusieurs extraits bibliques, présents dans des manuels scolaires, afin de donner un cours d’enseignement laïque du fait religieux.
Quelques jours plus tard, une lettre anonyme l’accuse de faire du prosélytisme religieux et Matthieu Faucher est suspendu : » cette personne ne comprenait pas la différence entre le travail que je fais et du catéchisme. » Le professeur a immédiatement reçu le soutien de nombreux parents d’élèves, mais il lui aura fallu 4 ans de bataille pour que la justice lui donne raison et l’autorise à enseigner à nouveau. En effet, la cour administrative d’appel de Bordeaux vient de lever toute accusation contre lui : « Mr Faucher n’a, à aucun moment, manifesté une quelconque croyance religieuse dans l’exercice de ses fonctions d’enseignant. »
À présent, Matthieu Faucher appelle l’Education nationale à lever les ambiguïtés présentes dans les programmes et à donner une vraie direction aux professeurs quant à l’enseignement laïque du fait religieux en France.