03.09.20 Catégorie(s) : Actualité

Une délégation de Français reçue au Vatican pour parler écologie

Le pape François a accueilli ce jeudi 3 septembre un groupe de seize Français croyants ou non-croyants, issus de la sphère publique et médiatique, mené par Mgr de Moulins-Beaufort pour nourrir les réflexions autour de l’écologie.   Du 1er septembre au 4 octobre prochain, les chrétiens du monde entier sont appelés à devenir « des gardiens…

Le pape François a accueilli ce jeudi 3 septembre un groupe de seize Français croyants ou non-croyants, issus de la sphère publique et médiatique, mené par Mgr de Moulins-Beaufort pour nourrir les réflexions autour de l’écologie.

 

vatican

Du 1er septembre au 4 octobre prochain, les chrétiens du monde entier sont appelés à devenir « des gardiens de la Création » dans le cadre de la Saison de la Création instituée par le pape en 2019 pour la sauvegarde de la Maison Commune. C’est dans ce contexte que 16 Français, croyants ou non-croyants, ont fait le déplacement de Paris à Rome pour exprimer leurs velléités écologiques auprès du Saint-Père. 16 individus, issus d’horizons variés, parmi lesquels la nouvelle adjointe à la mairie de Paris, Audrey Pulvar, la comédienne Juliette Binoche, le directeur du Collège des Bernardins ou encore la juriste Valérie Cabanes, spécialiste de l’écocide, avec en tête de file l’archevêque de Reims aussi président de la Conférence des Évêques de France, Mgr de Moulins-Beaufort. Cette entrevue est née des réflexions de l’Assemblée des évêques de Lourdes en novembre dernier, consacrée à la question climatique et écologique.

Sauvegarder la planète est un devoir collectif

Presque un an après ces discussions et surtout cinq ans après l’encyclique Laudato Si’, l’urgence climatique s’inscrit plus que jamais comme l’une des priorités du Pontificat de François, notamment à la lumière de l’actualité récente. « La crise sanitaire que traverse actuellement l’humanité nous rappelle notre fragilité« , a souligné le pape devant la délégation française réunie au Vatican. Et d’ajouter que l’unique solution face à une crise mondiale, qu’elle soit sanitaire ou environnementale, reste la solidarité, la cohésion. La pandémie pourrait donc avoir eu comme seul effet bénéfique une prise de conscience de notre état faillible et d’une nécessaire organisation collective pour « favoriser une profonde et durable conversion écologique« . Si le Saint-Père regrette que « beaucoup reste à faire », il salue cependant une démocratisation du sujet qui « influence sur les choix politiques et économiques.

Dialoguer au-delà des convictions personnelles, politiques et religieuses

Au-delà des décisions institutionnelles, le pape appelle les citoyens du monde à se joindre à cette cause commune qui dépasse les divergences confessionnelles ou scientifiques : « Je suis sûr que la science et la foi, qui proposent des approches différentes de la réalité, peuvent développer un dialogue intense« . Cet engagement écologique passe selon lui par une remise en question éthique globale de l’Homme avant d’assainir sa relation à la planète : « Il n’y aura pas de nouvelle relation avec la nature sans un être humain nouveau et c’est en guérissant le cœur de l’homme que l’on peut espérer guérir le monde de ses désordres tant sociaux qu’environnementaux« . D’après le pape, la conscience écologique implique un changement de paradigme : « se rappeler désormais que nous sommes partie, et non pas les patrons du réseau interconnecté de la vie« .

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