Ce 25 mars : des cloches et des bougies pour illuminer l’Annonciation
En ce temps de confinement, ce 25 mars n’est pas un jour comme un autre pour les catholiques. Nous célébrons l’Annonciation. Les évêques veulent y associer tous les citoyens français. Nous savons tous où nous serons ce mercredi soir à 19h30 : chez nous. Alors pourquoi ne pas déposer une bougie sur notre balcon ? C’est…
En ce temps de confinement, ce 25 mars n’est pas un jour comme un autre pour les catholiques. Nous célébrons l’Annonciation. Les évêques veulent y associer tous les citoyens français.
Nous savons tous où nous serons ce mercredi soir à 19h30 : chez nous. Alors pourquoi ne pas déposer une bougie sur notre balcon ? C’est à ce geste commun que nous invite la Conférence des évêques de France, alors qu’à la même heure, toutes les cloches du pays retentiront à l’unisson. Ce « sera une marque de communion de pensée et de prière avec les défunts, les malades et leurs proches, avec tous les soignants et tous ceux qui rendent possible la vie de notre pays », explique Mgr Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et Président de la Conférence, « ce sera aussi l’expression de notre désir que la sortie de l’épidémie nous trouve plus déterminés aux changements de mode de vie que nous savons nécessaires depuis des années. Nous, catholiques, demanderons en même temps à la Vierge Marie de remplir nos cœurs de foi, d’espérance et de charité en ces temps et de nous obtenir la grâce de l’Esprit-Saint pour que nous sachions trouver les gestes nécessaires ». Moins d’individualisme, de consumérisme, d’égoïsme, et plus de solidarité, de partage, de service. Et si ce confinement était l’annonce de vrais changements ?
L’Annonciation : une lumière dans les Ténèbres
L’Annonciation (Lc 1, 26-38). Ce jour où, à Nazareth, l’ange Gabriel apparut à une jeune fille, vierge, nommée Marie. Une apparition qui eu lieu dans sa maison, ce qui prend tout son sens pour nous tous qui sommes aujourd’hui, confinés chez nous.
« Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi ». À cette parole, Marie fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin ». Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? ». L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu’Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait : ‘la femme stérile’. Car rien n’est impossible à Dieu ». Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole ». Alors l’ange la quitta.
A la question de Dieu, Marie répond donc « oui » inconditionnel, sans savoir ce que lui réserve la suite. Ce moment si singulier est aussi un moment de réjouissement. « Kaïré », en grec, signifie plus littéralement « réjouis-toi ». Luc, qui insiste beaucoup sur la joie dans son Évangile, fait allusion à de nombreux textes de l’Ancien Testament où le peuple de Dieu est invité à se réjouir du salut offert par le Seigneur.
Dire son espérance
#IlluminonsLAnnonciation est donc une invitation à faire écho à cet épisode de la Bible « pour dire son espérance et conforter celle de ses voisins », souligne la CEF. C’est donc également un appel à se mettre sous la protection et l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, elle qui, en 1643, a sauvé Lyon de la peste. « Nous confierons à Marie qui devient Mère du Sauveur et qui deviendra notre Mère, nos frères et sœurs malades, nos frères et sœurs soignants, notre communauté humaine éprouvée. Nous lui dirons que nous voulons les aimer comme nous aimons Jésus, «le fruit béni de ses entrailles» (cf. Lc 1, 42), Lui qui a pris sur lui nos souffrances et nos péchés ». Et comme Marie est l’un des chemins qui mène à son Fils, la prier nous permettra aussi de prier Jésus et de lui demander de nous guérir. Avec l’Annonciation, l’histoire du monde a basculé. Il faut s’en remettre à Dieu, encore et toujours.