Etats-Unis : une présidence démocrate assurée pour Joe Biden
La priorité du nouveau président américain : faire face à l’endettement majeur du pays. Le président élu démocrate a emporté les seize grands électeurs de Géorgie, une première. Donald Trump, quant à lui, a gagné la Caroline du Nord et évoqué, pour la première fois, la possibilité d’une défaite. Joe Biden a finalement remporté…
La priorité du nouveau président américain : faire face à l’endettement majeur du pays.
Le président élu démocrate a emporté les seize grands électeurs de Géorgie, une première. Donald Trump, quant à lui, a gagné la Caroline du Nord et évoqué, pour la première fois, la possibilité d’une défaite. Joe Biden a finalement remporté 306 grands électeurs contre 232 pour son rival, après l’annonce par les médias des résultats de la présidentielle dans les deux Etats où ils n’avaient pas encore été proclamés.
Donald Trump a franchi un pas supplémentaire vers la reconnaissance de sa défaite. Jeudi 26 novembre, le président américain a déclaré pour la première fois qu’il quitterait la Maison-Blanche, si la victoire de Joe Biden à l’élection présidentielle du 3 novembre était confirmée.
Donald Trump venait de présenter ses vœux aux forces armées pour la traditionnelle fête américaine de Thanksgiving, lorsqu’il a été interpellé par des reporters. Est-il prêt à admettre formellement sa défaite si le collège des grands électeurs confirme que le démocrate Joe Biden sera le prochain président américain ? « Ce sera quelque chose de très difficile à accepter, parce que nous savons qu’il y a eu une fraude massive », a-t-il répondu.
Joe Biden doit faire face à l’endettement explosif du pays alors que la majorité des médias l’évalue à seulement 98% du PIB cette année, puis dépasser les 100% en 2021, «niveau le plus élevé de l’histoire du pays !» Le Congrès table lui sur un déficit budgétaire de 3.300 milliards de dollars en 2020, «plus du triple du déficit enregistré en 2019, principalement en raison de la perturbation économique causée par la pandémie de coronavirus» qui a nécessité un plan d’aide gigantesque pour soutenir l’économie.. Cette crise sanitaire du covid-19 s’est donc muée en crise économique, forçant les cinquante États à s’endetter pour pallier la chute de l’activité.
L’endettement mondial pourrait donc, lui aussi, atteindre un record et dépasser la barre des 277.000 milliards de dollars. Chiffre astronomique et qui pose un problème géopolitique pour les Etats-Unis, car la monnaie de référence mondiale reste le dollar. Comment cette dette colossale sera-t-elle remboursée ?
En 2020, le déficit public devrait donc atteindre un record, suite aux mesures exceptionnelles adoptées pour faire face à la crise du covid-19.
A la fin du mois de juillet, les plans de relance déjà votés, dont le « CARES Act », étaient estimés à environ 14 % du PIB américain. De plus, le Congrès continue à débattre d’une nouvelle série de mesures de relance budgétaire, susceptible de creuser encore ce déficit. En conséquence, la dette publique, déjà sur une trajectoire ascendante, devrait bondir à 135% du PIB, selon la Coface, afin de financer les dépenses concédées nécessaires pour soutenir les ménages et les entreprises. Si le pays dispose de l’une des dettes publiques les plus élevées au monde, les Etats-Unis bénéficient d’une souplesse de financement sans équivalent, grâce à un statut d’émetteur d’une monnaie de réserve universelle.
N’oublions pas, non plus, que la première puissance économique est aussi la puissance militaire dominante avec 48% des dépenses mondiales dans l’armement avec cinq portes avions nucléaires, des forces armées au Japon, en Corée du sud, au Moyen Orient sans oublier l’Otan.
Joe Biden hérite certes d’un grand pays, mais qui doit faire face aux conséquences de cette crise du covid qui bouleverse notre planète.
L’histoire a montré que Washington a toujours su répondre, avec succès, aux défis qui lui étaient lancés : nous pensons, que le pays saura trouver, aujourd’hui, les recettes permettant un redressement durable, pour lui et ses alliés.