25.09.20 Catégorie(s) : Actualité Eglise à Paris

Comment puis-je aider les migrants en France ?

À l’occasion de la Journée mondiale du migrant et du réfugié célébrée ce dimanche 27 septembre 2020, le pape François invite ses fidèles s’engager une fois de plus en faveur de ceux qui ont été « Contraints de fuir comme Jésus-Christ ». Nombreux sont ceux qui, émus par le parcours des migrants, ou leurs conditions de…

À l’occasion de la Journée mondiale du migrant et du réfugié célébrée ce dimanche 27 septembre 2020, le pape François invite ses fidèles s’engager une fois de plus en faveur de ceux qui ont été « Contraints de fuir comme Jésus-Christ ».

Nombreux sont ceux qui, émus par le parcours des migrants, ou leurs conditions de vie difficiles, souhaitent s’engager ou les aider. Cependant, il est parfois difficile de savoir par où commencer, ce que l’on peut faire et même, où trouver les réfugiés dans le besoin. Cette année, les mots d’ordre de la Journée mondiale du migrant et du réfugié sont les suivants,  » Accueillir, protéger, promouvoir et intégrer les déplacés internes. »

Pour vous aider à savoir comment agir, nous avons interviewé Aurélie Radisson, directrice du CEDRE – Centre d’entraîde dédié aux personnes exilées – une antenne du secours catholique, et Isabelle Cauchois, directrice de la maison Bakhita, liée au diocèse de Paris.

Comment faites-vous au quotidien, en tant que bénévoles, pour aider les migrants ?

Aurélie Radisson : Au CEDRE, nous accueillons les migrants quelque soit leur situation administrative. Nous considérons que nous sommes des frères et sœurs, et nous sommes appelés à la fraternité inconditionnelle. Nous sommes un lieu d’accueil en journée, un lieu d’écoute, de détente et d’aide administrative. Nous sommes plus d’une centaine de bénévoles et chacun fait ce qu’il sait faire. Certains vont donner des cours de français, de couture ou organiser des sorties nature. Le matin, aux jours d’ouverture ( lundi, mardi et jeudi), les bénévoles répondent aux questions des migrants sur leurs droits, on leur explique le règlement de Dublin, ou encore comment se faire entendre des autorités. Pour le matin, les bénévoles ont besoin de compétences professionnelles [ndlr dans le domaine juridique], mais pour les activités l’après-midi, c’est assez libre.

Isabelle Cauchois : Des initiatives sont aussi organisées par les paroisses pour permettre la rencontre. La paroisse Notre-Dame des Foyers (19e arrondissement) par exemple héberge l’association Notre Dame de Tanger qui met en place une aide alimentaire, des dons de vêtements pour bébés ou encore des cours de français. Il y a aussi la paroisse Saint-Denys de la Chapelle qui permet aux personnes de venir prendre un café avec des migrants tous les samedi matins de 8 h à 12 h.

Certains ont beaucoup de temps, d’autres n’auront que quelques heures par mois ou n’auront peut-être pas envie de s’engager dans une association directement. Qu’est-ce que vous pouvez leur conseiller ?

Aurélie Radisson : Pour moi la première manière de s’impliquer, c’est en s’informant. Il faut lire, s’intéresser et aller au-delà des titres de presse qui ne parlent que des catastrophes en mer. Ensuite, il est tout à fait possible de participer aux événements organisés par les paroisses pour apporter du soutien aux bénévoles. Les bénévoles aussi ont besoin de soutien, ils ont des phases d’essoufflement, comme ceux qui sont actuellement à Calais et qui ne peuvent plus distribuer de l’aide alimentaire aux migrants.

Isabelle Cauchois : Oui, c’est bien aussi de suivre les réseaux sociaux des acteurs catholiques engagés sur la cause des migrants; de les lire, de partager leurs contenus, de mettre un  » j’aime ». Du côté des paroisses, si certaines ont des salles disponibles pour les cours de français par exemple, qu’elles le disent. Cela pourrait aider telle ou telle association. Nous allons également lancer le programme Welcome dans les paroisses, avec le soutien de JRS France, pour proposer l’accueil temporaire de migrants dans les familles.

Et pour ce week-end, qu’est-il prévu à l’occasion de la journée mondiale du migrant et du réfugié ?

Dans le cadre du Congrès mission, nous aurons des stands pour présenter la maison Bakhita qui ouvrira fin mai 2021 et donc sensibiliser les paroissiens à la question migratoire. Une table ronde aura lieu sur le thème  » Peut-on être missionnaire sans accueillir les migrants ? » à la paroisse Saint Joseph des Carmes samedi à 15h. Retrouvez le programme ici.

 

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