Salon de l’internat : « il faut que les parents déculpabilisent, l’internat n’est pas une punition, c’est une solution »
Le Salon de l’internat accueillait une quarantaine d’établissements Porte de Versailles. L’occasion pour ces écoles de promouvoir un mode de scolarité de plus en plus prisé. Trouver un lieu pour se mettre au travail et s’épanouir n’est pas souvent chose aisée. Aujourd’hui internat ne rime plus avec punitions, des centaines d’établissements en France proposent des…
Le Salon de l’internat accueillait une quarantaine d’établissements Porte de Versailles. L’occasion pour ces écoles de promouvoir un mode de scolarité de plus en plus prisé.
Trouver un lieu pour se mettre au travail et s’épanouir n’est pas souvent chose aisée. Aujourd’hui internat ne rime plus avec punitions, des centaines d’établissements en France proposent des structures complètement différentes, mais avec cette même volonté de mettre l’élève au cœur d’un projet pédagogique dont le seul but est de lui permettre de grandir. Porte de Versailles, une quarantaine d’établissements ont répondu à l’appel de Marc Assous, organisateur de Salons depuis une vingtaine d’année. Il a décidé de créer ce Salon en cherchant un internat pour un petit neveu « geek »: « en cherchant sur internet, j’ai vu que ça n’existait pas ». « Je suis un ancien interne, mon seul but était de redoubler parce que j’ai adoré ça. J’étais structuré, mes éducateurs m’ont accompagné, « il faut que les parents déculpabilisent l’internat, ce n’est pas une punition, c’est une solution » souligne Marc Assous.
Une école de savoir-vivre
En France, il existe près de 600 internats privés et 1600 internats publics. Parmi ceux présents au Salon, on retrouve l’Institution du Sacré-Coeur de Breteuil , l’école de Tersac, Saint Martin de France, l’école de l’Île-de-France ou encore la Maison Française. Tous sont des établissements privés, hors contrat ou sous contrat avec l’Etat. L’école de Tersac est hors contrat, laïc et dispose d’une antenne dans le sud. L’école a voulu faire le constat de ce qui n’allait pas chez les jeunes à commencer par le savoir-vivre, « j’ai même rédigé un petit livre là-dessus » explique Olivier Gauthier. Uniforme et éducation à l’anglaise sont le « leitmotiv » de l’école. Uniforme que l’on retrouve dans d’autres écoles comme à la Maison Française où le pull rouge et le polo blanc sont de rigueur. C’est la pédagogie du scoutisme qui est à l’oeuvre dans cet établissement picard. Des chefs, cheftaines et les religieuses de la Sainte Croix de Jérusalem en sont les garants. Les élèves fonctionnent en équipe et font des badges, la Maison Française est un établissement privé catholique sous contrat avec l’Etat qui place l’élève au centre de tout.
Donner sa chance à tout le monde
C’est aussi le cas de l’Institution du Sacré-Coeur de Breteuil, l’établissement propose un accompagnement pédagogique personnalisé et accueille les élèves dyslexiques et précoces. L’internat est ouvert de la maternelle au collège et impose la blouse à ses élèves. A St Martin de France, c’est un système de maisons qui permet aux jeunes de vivre une vie communautaire, un peu à la Poudlard, « notre tradition éducative oratorienne donne sa chance à tout le monde ». L’établissement dispose d’un gros réseau à l’international et les échanges sont fréquents. Les élèves portent également l’uniforme le lundi et le vendredi.
Tous ses établissements souhaitent mettre leur spécificité en avant, en effectuant un retour à de plus petits effectifs pour un intérêt à l’élève plus grand. Ce Salon a été aussi un moyen d’être exposer et de rencontrer plus simplement le public. L’idée d’une deuxième édition n’est pas encore à l’ordre du jour, Marc Assous ne sait pas s’il va recommencer cette expérience mais « si ce Salon a réussi à sauver un enfant, alors c’est un Salon réussi ».