08.09.17 Catégorie(s) : Géopolitique

Corée du Nord : quel avenir ?

Les réalités 2017. Le ministre des Affaires étrangères français, Le Drian a jugé la situation entre les Etats Unis et la Corée du Nord « très grave ».   La crise entre les États-Unis, qui martèlent leur volonté d’empêcher Pyongyang de se doter de missiles à têtes nucléaires capables de frapper le sol américain, et…

Les réalités 2017. Le ministre des Affaires étrangères français, Le Drian a jugé la situation entre les Etats Unis et la Corée du Nord « très grave ».

 

La crise entre les États-Unis, qui martèlent leur volonté d’empêcher Pyongyang de se doter de missiles à têtes nucléaires capables de frapper le sol américain, et la Corée du Nord a connu deux nouveaux épisodes.

– Tir d’un missile nord-coréen au-dessus du Japon. Alors que le régime de Kim Jong-un voit d’un très mauvais œil les manœuvres  réalisées par les armées américaine et sud-coréenne, les tenant pour des préparatifs d’une invasion.

– Essai d’une bombe à hydrogène, dite bombe H, beaucoup plus puissante que la bombe A.

« La situation est très grave et on en parle assez peu »,  a déclaré Jean Yves Le Drian sur RTL en évoquant le dossier nord-coréen. Mardi 29 août, la tension est montée d’un cran après qu’un missile tiré par le régime de Kim Jong-un ait survolé le Japon. Pour le ministre des Affaires étrangères, les provocations de Pyongyang sonnent comme des provocations: « Le XXe siècle a apporté deux éléments importants à la sécurité mondiale : l’interdiction de l’arme chimique et biologique pour tout le monde (…) et la non-prolifération du nucléaire ». Or la Corée du Nord « se fixe comme objectif d’avoir à la fois l’arme nucléaire, mais aussi les missiles permettant de transporter l’arme nucléaire ».

L’ancien ministre de la Défense craint que, d’ici quelques mois, la Corée du Nord soit capable de tirer des missiles de longue portée susceptibles d’atteindre des cibles sur les continents américain et européen. C’est pourquoi il exhorte la communauté internationale « à mettre en place des sanctions à l’égard de la Corée du Nord » qui doit « retrouver le chemin de la négociation ». Et le ministre s’adresse aussi à la Chine, « pays-clef » dans la résolution de la crise : « Il faut qu’elle puisse être, si je puis prendre un terme militaire, à la manœuvre diplomatique ».

« Conflit majeur ». Vladimir Poutine s’est montré soucieux quant à la dégradation des rapports entre Donald Trump et Kim Jong-un. Le Kremlin a jugé que la tension entre la Corée du Nord était sur le point de dégénérer et qu’il fallait privilégier les négociations à toute forme de pression sur le régime à propos de son programme de missiles nucléaires.

« Il est essentiel de résoudre les problèmes par un dialogue direct impliquant toutes les parties sans poser de conditions préalables », écrit le président russe dans un message publié par le Kremlin. « Les provocations, la pression, et la rhétorique à la fois offensive et belliqueuse ne mèneront nulle part », déclare Vladimir Poutine, qui participe en Chine au sommet du groupe des Brics, ces puissances régionales qui pèsent de plus en plus lourdement sur la scène internationale.

Que cherche la Corée du Nord ? Elle veut un contact direct avec les Etats Unis. Kim Jong-un veut rencontrer Donald Trump et négocier avec lui. Pourquoi et sur quels thèmes ? Personne ne le sait. Une évidence : il écarte la Chine et la Russie. Jouant sur la peur qu’il inspire, l’ONU veut à tout prix trouver les solutions tant diplomatiques que militaires pour mettre fin à des folies qui peuvent ébranler la planète, avec Pékin en première ligne.

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