Le journaliste catholique peut-il être miséricordieux ?
A l’occasion de la 50ème journée mondiale des communications sociales, ce 8 mai 2016, la Conférence des évêques de France lance l’opération « Toile de miséricorde ». Une rencontre féconde entre la communication et la miséricorde pour le pape François, mais un journaliste catholique peut-il être miséricordieux ? « Ce que nous disons et la manière dont nous le disons,…
A l’occasion de la 50ème journée mondiale des communications sociales, ce 8 mai 2016, la Conférence des évêques de France lance l’opération « Toile de miséricorde ». Une rencontre féconde entre la communication et la miséricorde pour le pape François, mais un journaliste catholique peut-il être miséricordieux ?
« Ce que nous disons et la manière dont nous le disons, chaque parole et chaque geste, devrait pouvoir exprimer la compassion, la tendresse et le pardon de Dieu pour tous » disait le pape François lors de son allocution pour cette journée mondiale. Les réseaux sociaux sont le fer de lance de la communication du XXIème siècle, ainsi le pape nous invite à « faire tomber des murs et construire des ponts« . « Ecouter, dialoguer, se faire proche de l’autre, échanger ses convictions sans les marteler, sont des attitudes nécessaires pour vivre en chrétien dans notre monde hyper médiatique, et notamment sur les réseaux sociaux« , souligne Hozana, qui invite sur son site à prier pour ces communicants.
Comment être miséricordieux au quotidien quand on intervient dans le paysage médiatique ? Pour une de nos journalistes, c’est une question de bienveillance : « dans toutes les actualités que nous avons à traiter nous pouvons être des instruments de la miséricorde« . Selon elle, « là où un journaliste pourra changer la donne, c’est dans le commentaire ou l’analyse qu’il va faire sur telle ou telle actualité et où il portera un regard bienveillant, sans pour autant être dans la complaisance« . « L’esprit d’analyse et la formation intellectuelle doivent être encouragé » poursuit-elle « parce qu’il s’agit d’exercer notre métier de manière libre et au service de la vérité, mais pour autant, ce n’est pas à nous de rendre la justice, chacun son job ». Etre journaliste et catholique, c’est apprendre à concilier esprit de mesure et de charité avec l’exigence de la vérité. Tout ceci doit être entendu et vécu dans une même dynamique. Aussi comme disait Alexandre Soljenitsyne à Harvard en 1979 :« En aucun cas il faut atténuer la vérité sous prétexte de ne pas vouloir blesser, la vérité doit être entendue », même si ça fait mal.
Pour cette 50 ème journée, l’Eglise de France publie cette vidéo pour faire preuve de miséricorde sur les réseaux sociaux et pour favoriser les rencontres fécondes: