Environnement : ce que dit vraiment l’encyclique « Laudato si »
Ce texte marquera profondément le pontificat du pape François. Publiée jeudi 18 juin, Laudato si est un appel à la conversion écologique pour l’homme, et à l’écologie intégrale. Après le pape des pauvres, François revêt aujourd’hui une nouvelle casquette, celle de « pape vert ». Le premier de l’histoire du Vatican, et le premier à publier une encyclique…
Ce texte marquera profondément le pontificat du pape François. Publiée jeudi 18 juin, Laudato si est un appel à la conversion écologique pour l’homme, et à l’écologie intégrale.
Après le pape des pauvres, François revêt aujourd’hui une nouvelle casquette, celle de « pape vert ». Le premier de l’histoire du Vatican, et le premier à publier une encyclique portant sur l’environnement, et la tendance écologiste. Ce texte a été publié jeudi 18 juin. Il comporte 191 pages, et pas moins de six chapitres. Grâce à elle, l’Eglise va pouvoir s’implanter durablement dans les discussions écologiques de la planète.
Un texte à vocation universelle
Ce texte n’est pas un rapport ni une étude dédiée à Europe-Ecologie-Les Verts, ni aux experts de la COP21, qui se tiendra en décembre prochain à Paris. Bien que traitant d’un sujet assez pointu, le pape a voulu lui donner une portée universelle. Un texte universel dans le sens où il met l’être humain au coeur du monde, et des relations avec la réalité environnementale qui l’entoure. Nul doute qu’avec cette prise de position, le pape trouvera une quantité de détracteurs.
Car le pape François ne parle pas uniquement d’environnement au sens écologique du terme. Il parle avant tout de l’homme, et du respect que ce dernier doit avoir pour la nature, et tout ce qui porte la vie. Un texte courageux, issu tout droit du défenseur des plus petits, et de ceux qui n’ont pas la parole dans ce monde.
Une conversion écologique
Dans cette encyclique, le Saint Père dénonce tout ce qui peut aujourd’hui menacer la planète, qu’il s’agisse de la pollution, du gaspillage, de la culture du rejet, du profit, tout en tirant la sonnette d’alarme. Pour s’opposer à cela, le pape propose de suivre un parcours éthique et spirituel, dont il dresse les bases.
Rappelant les bases de la théologie de la création, par l’Eglise, le pape lance un véritable cri pour sauver la planète, et l’humanité. Cette théologie de la création doit nous donner plus de cohérence à l’engagement des fidèles en faveur de l’environnement, précise le pape. Comme il le déclare lui-même, cela ne sert à rien de soigner un mal dont on connaît mal les symptomes.
Environnement : nos droits et nos devoirs
La création ne nous appartient pas. Nous en faison partie, et c’est la propriété de Dieu. L’homme ne peut dans ce schéma, que l’exploiter mais également la protéger, au lieu d’en tirer du profit. La différence est de taille. Ainsi le pape explique que c’est l’homme qui est responsable du réchauffement planétaire, du non-respect de la vie, qu’elle soit humaine, végétale ou animale. Le tout au nom de la tyrannie de l’argent, qui oppresse les plus petits, au bénéfice d’un petit nombre.
On n’a donc pas fini de parler de Laudato Si. Le pape François sera adulé pour cela, critiqué également. Mais il nous livre ici les pistes d’une écologie humaine qu’il nous faut aujourd’hui suivre, pour un monde plus juste et plus respectueux. Une écologie intégrale parfaitement dans le plan de Dieu.
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