21.10.14 Catégorie(s) : Vie de l'Eglise

Le Pape appelle à la mobilisation pour éviter un Orient sans chrétiens

A l’occasion du Consistoire ouvert lundi 20 octobre à Rome, le Pape a insisté sur la nécessité d’un retour de la paix et de la stabilité dans la région du Proche et du Moyen-Orient, ainsi que sur la mobilisation de l’Eglise. Cette assemblée fait suite à la rencontre des nonces et des représentants diplomatiques au…

A l’occasion du Consistoire ouvert lundi 20 octobre à Rome, le Pape a insisté sur la nécessité d’un retour de la paix et de la stabilité dans la région du Proche et du Moyen-Orient, ainsi que sur la mobilisation de l’Eglise.

Cette assemblée fait suite à la rencontre des nonces et des représentants diplomatiques au Proche et Moyen-Orient qui avait eu lieu au Vatican du 2 au 4 octobre dernier. Le Saint-Père, dans son discours d’ouverture, a rappelé le rôle fondamental des chrétiens dans cette région et a demandé une réponse adéquate de l’Eglise et de la communauté internationale.

Les Patriarches très inquiets devant l’expansion de Daech

Cette réunion des cardinaux présents à Rome a également accueilli les six patriarches des Eglises du Moyen-Orient. A la suite du Pape François, les Patriarches ont décrit la situation et les problèmes des Eglises en Irak, Syrie, Egypte, Jordanie, Liban, Israël et Palestine. Très inquiets face aux violences perpétrées par le groupe terroriste Daech, notamment à l’encontre des chrétiens, les Patriarches ont rappelé que l’on ne peut pas tuer au nom Dieu. Le Saint Père a également insisté sur les événements en Irak et en Syrie:

« Nous assistons à un phénomène de terrorisme aux dimensions inimaginables. Nombre de nos frères sont persécutés et ont dû quitter leur maison de manière brutale. Il semble que l’on ait perdu la conscience de la valeur de la vie humaine, que la personne ne compte pas et que l’on puisse sacrifier pour d’autres intérêts ».

Face à cette situation, les représentants des Eglises du Proche et du Moyen-Orient ont appelé à redéfinir de manière urgente l’avenir de la région. Ils ont pour cela demander que Jérusalem soit reconnue comme capitale de la foi pour les trois grandes religions monothéistes. Cette reconnaissance est nécessaire pour trouver une solution aux conflits israélo-palestiniens et syrien. Ils ont également réclamé la reconnaissance des droits civils pour les chrétiens, surtout dans les pays où la religion n’est pas séparée de l’Etat. 

« Nous ne pouvons nous résigner à un penser l’Orient sans les chrétiens »

Lors du Consistoire, il a également été question de la grave perte que serait un Orient sans chrétiens. Le Saint Père et les Patriarches ont rappelé le rôle fondamental des communautés locales dans l’équilibre de la région et dans l’éducation. L’assemblée a convenu qu’il fallait encourager les chrétiens à ne pas quitter leurs pays. Il a été demandé aux Eglises locales de se doter de structures pastorales adaptées aux divers rites de la région pour accueillir les réfugiés chrétiens. Mais il faut également que l’aide humanitaire se poursuive pour que les chrétiens restants ne soient pas obligés d’émigrer. Sur ce point, l’assemblée a de nouveau appeler la communauté internationale à apporter une réponse adéquate à la situation des chrétiens d’Orient, notamment en leur garantissant dès que possible le retour dans leurs foyers et des les y protéger.

Le 4 octobre dernier, le cardinal Parolin déclarait que « L’Eglise ne peut demeurer silencieuse face aux persécutions ». Le Saint-Siège n’est désormais plus à l’heure de la neutralité mais bien à celle de la prise de position pour sauver les chrétiens d’Orient.

Avec Vatican News, Radio Vatican et La Croix

Partagez sur les réseaux sociaux :