13 juin : le vrai visage de Saint Antoine de Padoue
Nous ne cessons de l’invoquer pour retrouver un objet perdu. En ce jour où nous le fêtons, on sait enfin à quoi ressemblait Saint Antoine. Son vrai visage a été révélé ce 10 juin au Musée d’anthropologie de l’Université de Padoue. On n’arrête pas la science ! Reconstitué en 3D, le visage du disciple de…
Nous ne cessons de l’invoquer pour retrouver un objet perdu. En ce jour où nous le fêtons, on sait enfin à quoi ressemblait Saint Antoine. Son vrai visage a été révélé ce 10 juin au Musée d’anthropologie de l’Université de Padoue.
On n’arrête pas la science ! Reconstitué en 3D, le visage du disciple de saint François d’Assise a été révélé au monde, en avant-première, ce mardi 10 juin 2014, lors d’une conférence au Musée d’anthropologie de l’Université de Padoue en Vénétie. Une représentation de plus de Saint Antoine de Padoue parmi les milliers que nous comptons déjà, que cs soit des images ou des icônes. « Nous avions déjà reconstitué plusieurs visages de nos ancêtres et de diverses personnalités », a expliqué Nicola Carrara, conservateur du musée, il lui semblait donc normal de réaliser le visage de saint Antoine, « la plus grande personnalité de l’histoire de notre ville, Padoue ». Et c’est l’évolution des techniques de reconstitution faciale qui a permis cette réalisation. La reconstitution faciale, essentiellement popularisée par les séries télévisées, où l’on utilise le crâne, même incomplet, pour obtenir une représentation très proche du visage d’une personne. « Nous voulions que les scientifiques ne soient pas influencés par la notoriété de ce saint », a souligné Nicola Carrara, « nous leur avons donc simplement donné le crâne et les données essentielles : un homme âgé de 36 ans, caucasien« . Les scientifiques ont eu le champ libre pour réaliser en 3D le visage du saint patron du Portugal. Ce dernier est d’ailleurs exposé jusqu’au 22 juin prochain dans les locaux du Musée, près de la Basilique saint Antoine de Padoue.
Un prédicateur de renom
Si c’est à lui que nous faisons appel pour remettre la main sur quelque chose que nous avons perdu, saint Antoine de Padoue s’est surtout fait connaître pour sa formidable éloquence. C’est à Lisbonne, en 1195, que naît Fernando Martins de Bulhões, descendant supposé de Charlemagne. Disciple de saint François d’Assise, il se voit un jour ordonné par son supérieur de prêcher à l’improviste. Son sermon fascine alors ses auditeurs. Ainsi, sur les chemins de Bologne, de Montpellier, de Toulouse et de Padoue, le prêtre franciscain n’aura de cesse d’enseigner et de convertir, prêchant parfois devant plus de 20 000 personnes. Une courte carrière, puisqu’il meurt à l’âge de 36 ans, en 1231. Il sera canonisé l’année suivante par Grégoire IX. Que ce soient sous forme de peintures et de sculptures, saint Antoine de Padoue est toujours représenté portant l’Enfant Jésus et tenant un livre dans ses mains. Certaines traditions lui attribuent des pouvoirs surnaturels, comme le don d’ubiquité. Il est également le saint patron des marins et des naufragés. « Que les paroles se taisent et que les actions parlent. Nous sommes pleins de paroles mais vides d’actions », est l’une des principales pensées spirituelles de saint Antoine. La prière pour l’invoquer : « Fais que nous devenions attentifs aux pauvres, aux orphelins, aux souffrants et bénis nos enfants afin qu’ils grandissent dans la bonté et l’amour ».
Les reliques de saint Antoine exposées
Un fragment d’os et un morceau de tissu ayant appartenu au saint sont proposés à la vénération ce vendredi 13, ce samedi 14 et ce dimanche 15 juin dans l’église éponyme du Chesnay. Trois jours pour prier donc, et trois jours de festivités ouvertes à tous. Dès ce soir, une messe sera célébrée à 19h. Elle sera suivie d’une grande veillée de prière en compagnie de la Fraternité de Tibériade. « Il s’agit d’une communauté de jeunes, empreinte de la spiritualité franciscaine, originaire de Belgique », a expliqué le père Matthieu de Raimond, curé de la paroisse (3, place Saint-Antoine-de-Padoue au Chesnay).