12.10.12 Catégorie(s) : Vie de l'Eglise

Vatican II est toujours vivant

Le 8 décembre 1965, Le Concile Vatican II révélait au monde les fruits de trois années de réflexion des pères conciliaires de l’Eglise dans son rapport à la modernité. Sous l’éclairage de l’Histoire, les invités de Pierre Moracchini dans le Grand Témoin décortiquent les faits historiques d’un évènement qui a changé l’Eglise en profondeur. Réécouter l’émission Michel…

Le 8 décembre 1965, Le Concile Vatican II révélait au monde les fruits de trois années de réflexion des pères conciliaires de l’Eglise dans son rapport à la modernité. Sous l’éclairage de l’Histoire, les invités de Pierre Moracchini dans le Grand Témoin décortiquent les faits historiques d’un évènement qui a changé l’Eglise en profondeur.

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Michel Rouche met en exergue l’exaltation autour de ce Concile de la jeunesse chrétienne française désireuse de « mettre à jour » ce qui avait été apprit dans une société ancrée dans le christianisme. Florian Michel témoigne d’une génération née à la fin du Concile, à la fin des années 70. Il décrit sa réception d’« un trésor céleste » et explique que cette génération voit avec le recul « un coup du Saint Esprit », notamment lorsque le pape Jean XXIII, que personne ne voyait venir, convoque ce Concile. L’historien explique l’importance du  Bienheureux Jean-Paul II qui par des « textes catéchistes » a beaucoup œuvré pour la réception du Concile.

Le père Jean-Robert Armogathe explique « la prise de conscience douloureuse de l’Eglise face à la Modernité ». Une « prise de conscience » qui a donné lieu a « un réel sursaut » et qui avait pour objectif « d’achever Vatican I ». Ce dernier concile a eu  » des conséquences  » comme l’explique le père Armogathe car il a donné lieu au vote du texte sur l’infaillibilité pontifical qui place « les évêques sous la coupe de la Curie Romaine » poursuit le père. L’intervention du Cardinal Liénart est qualifiée de « révolution désastreuse » pour le père qui y voit la « condamnation » des schémas préparatoires préparés par la Curie.

Le père Jean-Robert Armogathe veut nuancer « l’euphorie » autour du 50ème anniversaire du Concile en rappelant certains éléments. Tout d’abord, l’historien rappelle que le pape Jean XXIII avait annoncé trois choses : un concile œcuménique qui n’aurait pas pris la même tournure s’il avait été vivant. La réforme du droit canon qui a mis vingt ans avant d’être établie en 1983. Le synode du diocèse de Rome qui n’a toujours pas eu lieu. Le père explique aussi « les deux grandes ruptures » causées par le Concile, celle entre la « minorité » et la « majorité » et celle de « l’Orient et l’Occident ». De plus, les textes, fruits de ce Concile révèlent des « contradictions » pour le père Jean-Robert Armogathe.

Ce concile ouvre un » horizon nouveau » pour Michel Rouche qui note l’affirmation qu’ « il y a quelque chose d’original dans la liberté du Christ » sur le texte sur la liberté religieuse. Le père Jean-Robert Armogathe ajoute que ce texte était à l’origine destiné aux « croyants des pays totalitaires » tels que l’Espagne ou le Portugal.

Miche Rouche conclut en expliquant que l’anniversaire du Concile Vatican II invite à lire profondément ces textes, qui sont très peu étudiés.

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